BOREL D'HAUTERIVE : Histoire des armoiries des Villes de France

Armoiries, armes, blason, écu: dessin réalisé avec Euralsuite.
Dernière pagePage suivantePage précédentePremière page

ISSOUDUN

ARMES: d'azur; au pairle d'or, accompagné de trois fleurs de lis du même, mal ordonnées.

Issoudun ou Yssoudun, en latin Auxellodunum ou Exoldunum, eut des seigneurs particuliers jusqu'en 1187. Les Anglais s'en étant alors emparés, Philippe-Auguste la reprit et la réunit en 1220 à la couronne.
Le pairle qui figure dans ses armes est peu employé en blason, quoiqu'il soit une des neuf pièces honorables de l'écu. C'est une espèce de pal qui part de la pointe de l'écu et qui se divise vers le milieu du champ en deux branches égales, dont les extrémités aboutissent aux deux angles du chef. Il ressemble beaucoup à un Y. Des auteurs prétendent qu'il représente l'éperon de l'ancien chevalier; d'autres disent qu'il a pour origine et pour étymologie le pallium des prélats.
Ces assertions nous paraissent aussi peu naturelles que mal fondées.

Soit qu'on fasse dériver le mot pairle de celui de pergula, bois fourché, ou de l'adjectif latin parilis, pareil, parce que les trois branches sont égales, il est évident que cette figure héraldique rappelle l'Y. On la retrouve en effet dans les armoiries d'Yssoudun, d'Ysomme, de Briey (ville de Lorraine) dont les noms renferment un Y comme initiale ou comme lettre finale.

Histoire

Issoudun paraît avoir existé déjà lors de la conquête romaine ; César l'aurait détruite, puis restaurée. Au moyen âge, ce fut une place forte importante, qui soutint sous Charles VII un siège glorieux. Sous Louis XIV, elle résista vaillement aux Frondeurs.