BOREL D'HAUTERIVE : Histoire des armoiries des Villes de France

Armoiries, armes, blason, écu: dessin réalisé avec Euralsuite.
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ALAIS

ARMES: d'azur, à un demi-vol (ou aile dextre) d'argent.

Tavernier, Girault de Saint-Fargeau et tous les héraldistes s'accordent sur la manière de représenter les armes d'Alais, dont la simplicité laisse peu de place à l'erreur. Elles ont été enregistrées dans l'Armorial de d'Hozier de 1696. Beaucoup d'écrivains se contentent de les décrire: d'azur, au demi-vol d'argent; et il n'est venu à la pensée d'aucun d'eux d'y retrouver des armes parlantes.
L'homonymie entre Alais ou Alès et ailé, en latin alesia et alata, est cependant assez forte pour qu'elle eût dû attirer leur attention.

Histoire

Bien que l'emplacement d'Alais est été habité dès l'époque romaine, il semble difficile d'y voir la ville épiscopale D'Arrisitum. En tous cas, au XIème siècle, on trouve le nom d'Alais dans des documents authentiques ; dès 1200, la ville obtient une de charte de consulat ; un peu plus tard (1243), elle est acquise par Louis IX et dépend de la maréchaussée de Beaucaire. A la fin du XVIème siècle, c'est un des principaux centre des réformés dans le midi ; Louis XII s'en empara en 1629, et y signa, le 27 juin, la Paix d'Alais ou Edit de grâce, qui termina la dernière guerre de religion en France. Alais eu un peu plus tard beaucoup à souffrir de la révocation de l'Edit de Nantes ; son commerce de draperie, prospère dès le XIIème siècle, a mis près de deux siècles à s'en relever. Pour convertir ses habitants, Louis XIV eut recourt aux mesures de rigueur, et y créa un évêché qui, de 1694, subsistant jusqu'en 1790. La défaite des troupes royales sous ses murs, par Jean Cavalier, le chef des camisards, le 24 décembre 1702, est le dernier fait saillant de l'histoire d'Alais.