BOREL D'HAUTERIVE : Histoire des armoiries des Villes de France

Armoiries, armes, blason, écu: dessin réalisé avec Euralsuite.
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COLMAR

ARMES: parti de gueules et de sinople, à la molette d'éperon d'or, attachée à sa branche, posée en bande.

Colmar, devenue ville libre impériale, à la fin du XIIIe siècle, passa ensuite sous la domination de la maison d'Autriche. Elle tomba en 1673 au pouvoir de Louis XIV, qui rasa ses fortifications. Sa réunion à la France a été consommée par le traité de Riswick, en 1697. Le champ de l'écu de cette ville est quelquefois blasonné diapré. Cette circonstance, assez fréquente dans les armoiries allemandes, provient sans doute des feuillages dont on chargeait autrefois le fond des écussons héraldiques. Nous avons omis ces diaprures presque inusitées dans le blason français.

Histoire

Des découvertes préhistoriques et romaines donnent à Colmar une origine fort ancienne. Sous les Mérovingiens et Carolingiens, il y avait un château royal. Othon 1er le donna au duc Rodolphe III de Bourgogne qui, à son tour, en fit don au monastère de Payerne. Frédéric II en fit une ville impériale avec sa constitution propre, mais les bourgeois durent soutenir une lutte acharnée pour anéantir la puissance de la noblesse et du clergé. En 1237, Colmar fut vainement assiégée par les bandes du roi Armleder, ancien aubergiste d'Andlau, qui parcourait le pays en massacrant les juifs. En 1354, elle s'affilia à la Ligue des dix villes impériales d'Alsace. La Réforme fut introduite en 1575, après de longues luttes à Colmar. La guerre de Trente ans éprouva beaucoup cette ville qui, en 1632, fut prise par les Suédois et, en 1634, par les Français. En 1698 on y transféra le conseil souverain d'Alsace (auparavant à Brisach).