ARMORIAUX DES COLONIES FRANÇAISES par M. Borel d'Hauterive

Armes: blasons et parfois cimier, légende et devise, tenants et supports et autres ornements extérieurs.
Armorial de LA MARTINIQUE extrait des Annuaires.

ALESSO D'ERAGNY - Claude-François, de Paris, 9 novembre 1764. Sa famille, originaire d'Italie, s'était fixée dans l'Ile-de-France, où est située la terre d'Eragny-sur-Oise, près Conflans Sainte-Honorine. Il y avait un autre fief, celui d'Eragny-sur-Epte, dans le Vexin français. Alesso, marquis d'Eragny, lieutenant général, avait été gouverneur de la Martinique en 1691. Le nom s'est écrit aussi Alesseau. - D'azur, au sautoir d'or, cantonné de quatre limaçons d'argent. Devise: CARITATIS OPUS.
ARÈNE (D') - François, de Provence, 4 mai 1734. Il se prétendait de la famille de Conkublet d'Angleterre, dont un rejeton passé à Naples aurait épousé l'héritière de la maison d'Arène en Calabre. Nicolas d'Arène, premier consul de Marseille en 1534 et viguier de cette ville en 1547 , était un de ses ascendants. Alliances: Athénossy, Blanqui, Bourgogne, Carquerane, de Collart, Martin, Mazenod, Montolieu, Valbelle, etc. François d'Arène épousa Catherine de Massias de la Martinique, et l'aîné de leurs enfants, nommé aussi François, était garde de la marine au département de Toulon en 1742. Leurs armes ont subi des variations assez grandes. On les décrit le plus souvent ainsi. - Écartelé : aux 1 et 4, d'argent, et quatre burelles (ou jumelles) de gueules; aux 2 et 3, d'azur, à une foi d'argent, parée de pourpre, posée en bande.
ARNAUD - Cajetan, de Provence, 6 juillet 1742. Il y avait dans la généralité d'Aix plusieurs familles de ce nom, dont une, celle d'Arnaud de Vitrolles, issue d'un secrétaire du roi, s'établit dans le Dauphiné. (Voyez l'Annuaire de 1862; Nob. de Provence, page 383.) Cajetan semble appartenir à celle de François-Melchior Arnaud, consul d'Aix, procureur du pays en 1740, qui avait épousé en 1724 Thérèse Cadet, dont il eut entre autres enfants Jean-Baptiste-Sextius Arnaud, garde de la marine. - De gueules, au coeur d'or, accompagné en pointe d'un croissant d'argent; au chef d'azur, chargé de trois étoiles rangées d'or.
ASSIER - Jean, de la Martinique, 5 septembre 1769. Originaire du Languedoc, cette famille a formé plusieurs rameaux, dont un existe encore à la Martinique sous les noms d'Assier de Montrose, de Montferrier et de Pompignan. Jean Assier, fils de Barthélemy, fut pendant quarante ans président. .du conseil souverain. Il reçut en février 1768 des lettres de noblesse du roi Louis XV. La branche aînée des barons de la Chassagne en Lyonnais s'est éteinte dans les Laurencin, fondus eux-mêmes dans les Rochechouart-Mortemart. (Voyez plus loin l'art. Laurencin.). - D'argent (alias: d'or), à trois bandes de gueules. Devise : SUIS DE BONNE TREMPE.
AUDIFREDDY - Joseph-Arnaud, de Provence, 9 septembre 1741. On croit que sa famille a une origine commune avec celle dont le nom francisé est aujourd'hui Audiffret, et qui était venue d'Italie en Provence et en Dauphiné. Cette dernière est représentée de nos jours par le marquis d'Audiffret, sénateur, et par son neveu, le duc d'Audiffret-Pasquier. (Voyez plus haut.) Alexandre d'Audiffredy épousa Catherine-Louise-Jeanne-Elisabeth Desvergers de Sanois, dont il eut : 1° Louis-Charles-Alexandre, né le 5 février 1800; 2° Elisabeth-Françoise, née le 13 septembre 1798.
BAILLARDEL DE LAREINTY - Désiré-Hilaire et Pierre-Magloire, de la Martinique, 8 novembre 1780. Quoique le représentant actuel du nom, marié à Mlle Chastenet de Puységur, porte le titre de baron de Lareinty, l'on n'a pu retrouver aucune trace de l'origine, des armes et du titre de cette famille.
BÈGUE - Pierre, de Provence, 23 mars 1716. Lazare Bègue, notaire et viguier de Saint-Canat, dont le nom ne figure dans aucun nobiliaire du pays, avait, en 1697, fait enregistrer son blason. - D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles de même et en pointe d'une bécasse sur un rocher d'argent.
BELLOY (DU) - Jacques-Louis et Jacques-Marie, de Paris, 6 novembre 1767. Ils étaient fils de Noël-Louis du Belloy, seigneur de la Maison-Neuve et de Puiseux, originaire du Beauvaisis. Jacques-Louis, lieutenant au régiment de Lyonnais, était né le 20 novembre 1726, et son frère le 2 novembre 1735. Alliances : Biencourt, Carvoisin, Lefèvre de Caumartin, Mailly, Roussel, Senicourt, Villiers de l'Isle-Adam, etc. - De gueules, au lion d'or. Alias: d'argent, à trois fasces de gueules.
BERNARD (DE) - Joseph-Jacques, Honoré et Antoine, frères, de Provence, 7 novembre 1743. Son nom primitif était Bernardi, et un de ses rameaux alla se fixer à Tulette en Dauphiné. Alliances : Astuard, Camaret, Castellane, Donodei, Roux, Silvestre, etc. - D'azur, au cor d'argent, enguiché de gueules, surmonté d'une trangle d'argent, au chef de gueules, chargé de trois grenades d'or.
BOISEUDES (DE) - François-Gervais Eudes, de Falaise, 9 novembre 1774. Ce gentilhomme était issu d'une branche cadette de la famille Eudes de Lannay, maintenue le 25 juillet 1666. - D'azur, à la fasce d'or, accompagnée en chef de trois feuilles et en pointe d'un croissant du même.
BOISSET DE JOQUEVILLE - Nicolas, de Paris, 7 mars 1684. Jean-Baptiste Boisset, écuyer, sieur de Launay et de Villedieu, fit enregistrer son blason dans les bureaux de la généralité de Paris, en 1697. - D'argent, au chevron de gueules, accompagné de trois demi-vols de sable.
BOLOGNE (DE) - Pierre, de Metz, 6 mars 1755. Né à la Martinique en 1706, secrétaire du roi, maison et couronne de France près le parlement de Metz, de 1749 à 1781; il habita longtemps cette ville et composa des odes sacrées et divers morceaux de poésie qui ont été imprimés. Il fit enregistrer, le 11 janvier 1764, à la Guadeloupe, ses lettres de provision de secrétaire du roi, qui lui accordent les privilèges de noblesse du premier degré. Mais aucune concession ou confirmation d'armoiries n'y sont jointes. On le croit originaire du Dauphiné, où Pierre de Bologne était châtelain de Saint-André et d'où Claude de Bologne aurait passé en Lorraine. - D'azur, au griffon d'or, au chef cousu de gueules, chargé de trois étoiles d'argent.
BONGARS D'ERBELAY (DE) - Guillaume-Théodore, d'Orléans, 8 mars 1730. Lambert de Bongars, qui vint s'établir dans l'Orléanais, était un cadet de la branche normande. Sa descendance a formé plusieurs rameaux. Alexandre-Jacques de Bongars, président à mortier au parlement de Metz en 1755, devint intendant de Saint-Domingue. (Voyez page 123 la notice Bongars.)
BONNET (DE) - Pierre, de Guienne, 2 septembre 1732. Sa famille, originaire de Sarlat en Périgord, a formé deux branches, qui ont été maintenues par Bazin de Bezons, intendant de Bordeaux en 1697. L'aînée, celle des seigneurs de Laygue, était habituée à Figeac; la seconde, celle des seigneurs de la Chapoulie, avait continué sa résidence à Sarlat. - De gueules, au lion d'or, au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'argent.
BONNIN DE COURPOIX - Charles, de Paris, 3 janvier 1777. Renaud Bonnin, procureur général au grand conseil, originaire du Berry, fut anobli en 1493. Charles, son petit-fils, s'établit en Bretagne, où il épousa : 1° Gillette de la Moussaye; 2° Gillette de Quélen. Sa descendance, maintenue en 1669, a donné un lieutenant général d'artillerie, tué au siége d'Arras en 1640; trois conseillers au parlement de 1712 à 1763; un abbé de Saint-Aubin-des-Bois en 1787. Elle a formé deux branches principales : celle de la Villebouquays, éteinte de nos jours, et celle de Courpoy, qui passa aux colonies. - D'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois têtes de pucelle d'argent, chevelées d'or.
BORK - David, d'Irlande, 3 septembre 1703. Il était originaire du comté de Galway, et son nom anglais était Bourke, ou mieux Burke. Théobald Bourke s'était attaché à la fortune de Jacques II, et l'avait accompagné dans son exil à Saint-Germain en Laye. - D'or, à la croix de gueules, le premier canton chargé d'un lion de sable.
BOUGRENET DE LA TOCQUENAY - Pierre, de Bretagne, 6 novembre 1739. Sa famille avait passé aux plus anciennes réformations et avait été maintenue en 1669, comme noble d'ancienne extraction. Elle a possédé les terres de la Rouandière, du Boisrouault, de la Morandière, de la Tocquenaye, du Brisay, de la Milacière. Un généalogiste dit qu'un rejeton de son nom se croisa en 1248, et qu'un autre préparait ses preuves de cour en 1789. - D'or, au lion de gueules, chargé de macles d'or.
BOUILLÉ (DE) - François-Claude-Amour, marquis, d'Auvergne, 1er mars 1779. Né en 1739, d'une famille d'origine chevaleresque, il fut gouverneur des îles du Levant pendant la guerre d'Amérique, et enleva aux Anglais les îles de la Dominique, de Tabago, de Saint-Christophe, etc. C'est lui qui, en 1791, s'efforça de protéger la fuite de Louis XVI. Le comte François de Bouillé, son parent, né en 1779, maréchal de camp, pair de France en 1827, décédé en 1853, avait été gouverneur de la Martinique et avait épousé, en 1806, Marie-Louise de Carrère, soeur de la marquise de Chanaleilles, (Voyez l'Annuaire de 1844, page 211.). - De gueules, à la croix ancrée d'argent.
BOURGUIGNON DE LAMURE - François-Gabriel, de Bretagne, 3 janvier 1776. C'est par erreur sans doute qu'on lui attribue ici une origine bretonne. Sa famille était issue de Claude Bourguignon, qui se distingua à la défense de Marseille en 1524, et qui épousa Jeanne de Bussière, dame de Lamure. Balthazar, leur fils, fut élu premier consul de Marseille en 1606, et Joseph, leur petit-fils, en 1646. - Écartelé : aux 1 et 4, d'or, au porc-épic de sable, passant sur une terrasse de sinople et percé d'une flèche d'argent, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or; aux 2 et 3, d'or, au sautoir de gueules.
BOUTU DE LA BEAUGEZIÈRE - De Poitiers, 8 mars 1741. La famille Boutou de la Baugisière et non Bouton, comme rappelle le Dictionnaire des familles du Poitou, est très-ancienne dans cette province. Ses derniers rejetons furent : 1° Maximilien Boutou, chevalier, seigneur de la Baugisière, né en 1690, qui, veuf de Susanne Fleury, se remaria le 30 septembre 1761 avec Louise-Henriette-Dorothée-Félicité-Gabrielle-Susanne Green de Saint-Marsault, fille de Louis-Henri-Alexandre Green de Saint-Marsault, seigneur de l'Herbaudière, et de Madeleine Compaing ; il ne laissa que des filles du premier lit; 2° Charles Boutou , né en 1696, qui passa à la Martinique et laissa quatre filles. Alliances: Chasteigner, Briconnet, Beaumont, Jousseaume, Payré, Vivonne, Voussart, etc. - D'argent, à trois roses de gueules, boutonnées d'or.
BROSSARD DE BOISLAPIERRE (DE) - Alexandre-Siméon, de Normandie, 4 juillet 1774. Il était issu de Gilles Brossard, établi dans l'élection de Vire et anobli en 1650. - De sable, au chevron d'or, accompagné en chef de deux besants et en pointe d'une molette d'éperon.
BUISSON (DU) - Jacques, de la Martinique, 1er août 1695. Deux familles de ce nom ont été maintenues dans leur noblesse par les intendants de Normandie. Celle des seigneurs de Rocqueville, élection d'Evreux, généralité de Rouen, le 6 mars 1669; et celle des seigneurs de la Lissoudière, élection de Verneuil, généralité d'Alençon, le 15 janvier 1668. Cette dernière avait pour armes: - De sable, à trois quintefeuilles d'or.
CAQUERAY DE VALMÉNIÈRES (DE) - Étienne-Georges-Marie, de Normandie, 20 mars 1769. Louis de Caqueray ou de Cacquerai, écuyer, seigneur de Valmeinier, s'établit à la Martinique en 1651. Il amenait avec lui une troupe d'émigrants et obtint la concession de toute l'étendue de terrain qu'il voulut, avec exemption de tous droits. Il rendit de grands services en apaisant plusieurs séditions, et il fut nommé premier conseiller du conseil souverain en 1675. Son fils, Louis-Gaston de Caqueray, lieutenant de roi à Saint-Christophe, épousa, en 1700, Rose Levassor de la Touche, dont il eut Étienne Georges-Marie, qui précède. - D'or, à la fasce de gueules, accompagnée de trois roses du même.
CARRÈRE - De la Martinique, 5 mai 1785. Pierre-Jacques Carrère avait épousé Rose de Diant, dont il eut deux filles, mariées, l'une, en 1806, au comte de Bouillé, maréchal de camp, gouverneur de la Martinique, pair de France en 1827, mort en 1853; l'autre, en 1807, au marquis de Chanaleilles, ancien capitaine des vaisseaux du roi, pair de France en 1837. Il fit aussi enregistrer ses titres à la Guadeloupe en 1787. (Voyez l'Annuaire de 1866, page 426.).
CATON (DE) - Nicolas, de Paris, 3 janvier 1752. La seule famille de ce nom est celle de Caton de Thalas, originaire des baronnies du Dauphiné, représentée naguère par Jules Caton de Thalas, qui a épousé Amélie de Bonfils. - Parti bandé contrebandé d'or et de gueules; à la bordure de sable, chargée de huit besants d'or.
CHARTRES DE LA VILLENEUVE (DE) - Jean-Jacques-Gédéon, d'Orléans, 12 septembre 1729. Deux rejetons de cette famille ont fait enregistrer leurs armes en 1697. L'un était seigneur de Villeneuve, et l'autre seigneur de Vibray. On a prétendu les rattacher à la maison de Chartres d'Ons-en-Bray, qui a donné un cardinal-archevêque de Reims, chancelier de France sous Charles VII. - D'argent, à deux fasces de gueules.
CHATEL-BROUILLAC (DU) - Louis-Claude et Raymond-Balthasar, de Bretagne, 8 mai 1732. La maison du Chastel a passé aux anciennes réformations de 1427 à 1534, et a été maintenue d'ancienne extraction en 1671. Elle a donné un grand panetier de France, tué au siége de Pontoise, quatre évêques et plusieurs abbés. La branche aînée s'est fondue en 1575, dans la maison de Rieux. Celle de Bruillac ou Brouillac a donné un abbé de Samer en 1746, et s'est perpétuée jusqu'à nos jours. - Fascé d'or et de gueules de six pièces.
CHENU DE MANGOU - Jean-Baptiste Claude, du Berry, 7 mai 1753. Jean Chenu, sieur de Mangou, fut échevin de Bourges en 1645 et 1653-1654; André Chenu, écuyer, sieur de Sainte-Thorette et des Maisonsneuves, fut maire de cette ville en 1683. Alliances: Aubert, Étampes, la Porte, Prévot, Prie, Troussebois, Villeblanche. - D'or, au chevron d'azur, accompagné de trois hures de sanglier de sable, allumées et défendues d'argent.
CLARKE - Charles et Jean-Louis-Tobie, d'Irlande, 3 janvier 1781. Une branche de cette famille, qui figure dans le Peerage, a passé en France à la suite des Stuarts, et a été revêtue du titre ducal de Feltre. (Voyez l'Annuaire de 1853, page 170.). - De gueules, à trois épées rangées d'argent, montées d'or.
COLLART - François, de la Martinique, 4 septembre 1708. La famille Collart ou Collard, originaire de Touraine, a pour auteur Claude, époux de Madeleine de Brémond, établi aux Antilles vers 1650. François, son fils, colonel des milices de la Martinique, fit enregistrer ses titres. Il fut confirmé dans sa noblesse par arrêt du 6 juillet 1717. La souche de sa maison a formé les branches d'Auchamp, des Vaux, du Mosey; celle d'Auchamp, la dernière qui ait subsisté, s'est fondue dans Hulot. Alliances : Bremond, Sainte-Marthe, Arène, du Prey, Rieux, Desvergers, Castel, etc. - D'azur, à une aigle éployée d'or, au vol abaissé.
CORNETTE - Antoine, de la Martinique, 1er février 1677. Il était originaire de Champagne et avait été le premier anobli de la Martinique en 1674. Sa descendance forma plusieurs branches. La cadette donna un conseiller au conseil souverain de la Martinique, dont le fils rentra en France, et dont la petite-fille épousa, en 1752 , Gaspard le Compasseur, marquis de Courtivron. L'aînée passa à la Guadeloupe, où elle fut maintenue le 9 mars 1773. La branche des Cornette de Venancourt a donné plusieurs officiers de marine très-distingués. (Voyez pour les armes l'Annuaire de 1866, page 424.)
CORREUR DE SERCOURT - Robert, de Picardie, 5 novembre 1714. Le nom primitif était le Correur. Adrien Correur et Marie Correur, veuve de Jean Choisin, ont fait enregistrer leur blason à Paris en 1697. - D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois étoiles et surmonté d'un soleil d'or.
COTTARD DE LA CHAPELLE - Philippe, de Normandie, 6 mars 1703. Thomas Cottard, écuyer, seigneur de Montandin, qui fit enregistrer son blason en 1697, parait être de la même famille. - D'argent, semé de billettes de gueules, au lion de même.
COUET DE MONSSURE ET COUET DE L'EVARRÉ - De Paris, 6 juillet 1736. Les seigneurs de Montsurs et de Levaré au Maine, du nom de Couet, sont à tort désignés ici comme originaires de Paris, où l'on trouve cependant, en 1697, Édouard Couet, avocat, et René-François Couet de Montbayeux, qui firent enregistrer leur blason. - D'or, à deux pals de sable, au chef d'azur, chargé d'une chouette d'argent.
COURS DE THOUMASEAU (DU) - François, de Castillonès en Agenais, 5 novembre 1765. Étienne de Cours de Thomazeau figura aux assemblées de la noblesse de la sénéchaussée d'Agen en 1789. Antoine-Hector de Cours, seigneur du Vignaux et de Lusarguet, vivait à Mont-de-Marsan en 1696. A la même époque, Jean-François de Cours, écuyer, seigneur de Pauliac en Agenais, avait fait enregistrer ses armes. - Écartelé : aux 1 et 4, d'azur, au lion d'or; aux 2 et 3, de gueules, à une meule d'argent.
CRONIER DES VIGNES ET CRONIER DE MONTERFIL - De Paris, 2 janvier 1765. La véritable orthographe de leur nom était Crosnier. Originaires de Bretagne, ils avaient été maintenus par arrêt du conseil, en 1757, et leurs titres furent aussi enregistrés en 1766 et en 1771 par le conseil supérieur de la Guadeloupe. (Annuaire de 1866, page 421.). - D'or, au croc de batelier de sable.
CROQUET - Pierre, de la Martinique, 6 novembre 1777. Jean-Baptiste Crocquet, capitaine à la Martinique, avait épousé, en 1658, Marie Diel ou Dyel. Alfred de Mirabel, marié à Alphonsine Crocquet de Belligny, recueillit la fortune de Joseph de Neyrieu, son oncle, et la terre de Domarin en Dauphiné. Joseph-Henri-Eugène de Rivoire de la Bâtie épousa Catherine-Françoise-Léonie, fille de Marie-Nicolas Crocquet de Belligny, ancien capitaine au régiment de Viennois, chevalier de Saint-Louis. En Flandre on trouve que François-Guillaume Crocquet, échevin de Valenciennes, fit enregistrer ses armes en 1697. - D'argent, à trois roses d'azur. Mais la famille Crocquet de Belligny est issue de Jean Crocquet, échevin de Paris en 1502; qui avait pour armes: De gueules, à trois crocs d'or. Elle a reçu à la Martinique pour blason: D'azur, à deux épées d'argent, garnies d'or et passées en sautoir, accompagnées en chef d'un soleil d'or, accosté de deux étoiles d'argent.
DAILLEBOUT - Louis, d'Argenteuil, 10 mai 1743. Pierre Dailleboust, médecin ordinaire du roi François 1er, fut le bisaïeul de Louis, gouverneur de la Nouvelle-France en 1648, dont Louis Dailleboust, écuyer, sieur d'Argenteuil, était le petit-neveu. Une branche Dailleboust de Périgny, de Monthet, des Muysseaux, d'Argenteuil, etc., resta fixée au Canada. - De gueules, au chevron d'or, accompagné de trois étoiles du même.
DAMIAN DU VERNÈGUES - Joseph, de Provence, 4 septembre 1719. Originaires du Piémont, ses ancêtres acquirent la terre du Vernègues au comtat Venaissin et s'allièrent aux maisons d'Agoult, de Cambis, d'Esparbès, le Meingre de Boucicault, de Sade, de Seytres, etc. - De gueules, à l'étoile d'argent ; au chef d'or, chargé d'une aigle de sable.
DAMPIERRE DE MILLANCOURT - Matthieu, de Picardie, 9 novembre 1728. Henri de Dampierre, seigneur de Millencourt et d'Isangremel au bailliage d'Amiens, avait été maintenu le 29 octobre 1668, sur preuves remontant à Adrien, son trisaïeul, écuyer, seigneur de Sainte-Agathe en 1525. Alliances: Bernard de Cassan, Loisel, Milton, Gomer, etc. - D'argent, à trois losanges de sable.
DÉCLIEUX - Gabriel, de Dieppe, 6 novembre 1713.
DEJEAN - Joseph-Marie, de Toulouse, 5 mai 1768. On trouve Pierre Dejean, consul de Castres, anobli en 1627, et Richard Dejean, capitoul de Toulouse en 1633. - D'azur, à l'aigle éployée d'or ; au chef de gueules, chargé de trois fleurs de lis d'or.
DESCOUBLAN DE LA HARDIÈRE - Philippe, d'Anjou, 2 juillet 1714. Cette famille, éteinte en mai 1867 par la mort du maire de Sainte-Anne (Martinique), avait un de ses rameaux dans le Poitou, et un de ses rejetons, Alexandre Descoublans, écuyer, seigneur de la Guitardière, fit enregistrer son blason. - D'argent, à deux aigles de sable.
DESGOUTES - Anne-Henri, de Lyon, 11 mai 1730. Claude et Jean-Baptiste Desgouttes, écuyers, et Joseph Desgouttes, écuyer, seigneur de Longeval, ont fait enregistrer, à Lyon, en 1698, leurs armes. - Tiercé en bande; le 1er d'argent, le 2e de gueules, à trois coquilles d'or; le 3e d'azur, à trois barres d'or.
DESVERGERS DE SANOIS - Joseph, de Paris, 9 juillet 1710. Nicolas Desvergers de Maupertuis et Dominique Desvergers de Sanois (né en 1631), s'établirent à la Martinique, à la suite de leur oncle, le commandeur Longvilliers de Poincy, qui, nommé gouverneur de Saint-Christophe, avait été obligé d'abandonner cette île aux Anglais, où Dominique avait épousé Catherine Lafond. La mère de l'impératrice Joséphine était un rejeton de cette famille, qui est revenue en France de nos jours et dont une branche fit enregistrer ses titres à la Guadeloupe en 1768. - D'azur, à la bande d'or.
DIANT - Joseph, de la Martinique, 8 janvier 1776. Sa famille était alliée à celle de Carrère, et par elle aux comtes de Bouillé et aux marquis de Chanaleilles. Michel Dian, bourgeois de la Rochelle, avait fait, en 1698, enregistrer ses armes. - De gueules, à deux pals d'or.
DIEL DE MONTAVAL - Jacques, de Normandie, 3 juillet 1742. Originaire du pays de Caux, la souche, dont le nom s'écrivait le plus souvent Dyel, a formé plusieurs branches: 1° celle des seigneurs de Vaudrocques, dont était Adrien Dyel, gouverneur de la Martinique pendant la minorité de son neveu Duparquet d'Enambuc, en 1660; 2° celle des seigneurs du Parquet; 3° celle des seigneurs de Clermont et d'Enneval; 4° celle des seigneurs de Graville et de Montaval, dont était Jacques Dyel, marié, en 1715, à Marie-Madeleine Cornette, et décédé en 1749. Alliances: Crocquet, Esparbès, Jaham, le Breton, le Vassor, Tiercelin, Trevillon, Voyer, etc. - D'argent au chevron brisé de sable, accompagné de trois trèfles d'azur.
DUBOULET DE LABROUE - René-Charles-Gabriel, du Poitou, 6 septembre 1764.
DUBUCQ - Pierre, de la Martinique, 6 mars 1702. Jean-Philippe Dubuc des Marnières, de la même souche que la branche des colonies, fut convoqué aux assemblées de la noblesse de la Rochelle en 1789. Trois autres rejetons furent autorisés, par lettres patentes du 31 mai 1782, à relever le blason des Dubuc de Normandie, maintenus en 1668. On dit aussi que la sultane validé, mère de Mahmoud, était issue de cette famille et avait été prise par des corsaires algériens en se rendant à la Martinique. - D'argent, à la bande d'azur.
DUNOT DE SAINT-MACLOU - Gabriel-Jacques, de Caen, 3 septembre 1732. La noblesse de sa branche avait été reconnue par jugement de l'intendant de la généralité d'Alençon, élection de Falaise, le 1er avril 1666. - D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois cannettes d'argent et de trois roses du même, rangées en chef.
DUPREY - De la Martinique, 2 janvier 1722. Pierre, natif du Havre, s'établit aux Antilles vers 1655. Louis, son fils, colonel des milices à la Martinique, reçut des lettres de noblesse pour services militaires au mois d'août 172 l. Sa famille, dont le nom s'écrivit alors du Prey, a formé les branches de la Ruffinière, du Mosey, de la Janverie, de la Moinerie, etc.; la première est la seule subsistante aujourd'hui. Alliances: Bremond, le Pelletier, Geffrier, Baillardel de Lareinty, de Collart, Rogerville de la Pommeraye, Tiberge, Percin, la Coste, du Val, Benoit des Portes, Houël, etc. - D'azur, à deux fasces d'argent ondées et deux étoiles d'or en chef.
DUVAL DES GOTS ET DE CASTEL - Étienne, de Sens, 11 septembre 1734. Le nom de Duval est trop répandu pour que nous sachions à quelle souche appartenaient les Duval de la Martinique. On trouve cependant Siméon Duval, écuyer, sieur de la Godde, d'où l'on a peut-être fait des Gots, qui présenta ses armes à l'enregistrement au bureau du bailliage de Meaux, en 1697. - D'azur, à trois étoiles d'or.
EPIARD DE VERNOT - Jacques, de Bourgogne, 9 mai 1730. Son vrai nom est Espiard, et il appartenait à la maison d'Espiard, dont la notice a été donnée dans l'Annuaire de 1860, page 179. - D'azur, à trois épis d'or.
FAURE (DE) - Du Périgord, 14 janvier 1726. Julien Faure et Jean-Jacques Faure de Lussac furent membres du conseil souverain de la colonie en 1739 et en 1775. Jean de Faure, écuyer, seigneur de Beauregard, et Bernardin de Faure, écuyer, seigneur de la Garde, firent enregistrer leur blason dans l'Armorial général de 1696. François Faure, originaire de l'Angoumois, fut évêque d'Amiens et mourut en 1687. Peut-être le créole de la Martinique appartenait-il à une branche de la famille du Faure ou du Faur, comte de Pibrac, qui avait pour armes: - D'azur, à deux fasces d'or, accompagnées de six besants d'argent.
FOUCAUD DU RAZET - Charles-Gilbert, de Champagne, 6 novembre 1713. Les Foucault, seigneurs de Rasez et non du Razet, formaient une branche cadette de la maison de Foucault du Périgord et n'avaient jamais été habitués en Champagne. Charles-Gilbert Foucault, fils de Michel Foucault, dit le comte de Rasez, tué à. la bataille de Nerwinde en 1693, passa en Amérique comme lieutenant des vaisseaux du roi et a laissé des mémoires curieux sur les moeurs et les coutumes des sauvages. Il avait épousé à la Martinique, en 1721, Marie-Anne Prévost, dont il eut plusieurs enfants qui suivirent en Europe la carrière militaire. - D'azur, semé de fleurs de lis d'or.
FOUCEMBERGUE DUBUISSON (DE) - Claude, d'Orléans, 6 mars 1713.
FOURNIER DE CARLES DE PRADINES - Du Berry, 2 janvier 1715. Lachesnaye-Desbois dit qu'il était originaire du Blaisois. Des preuves remontant à André Fournier, vivant au milieu du XVIe siècle, furent faites pour l'admission à Saint-Cyr, en 1686, de trois soeurs Fournier de Pradines, de Romezac et de Carles. - D'or, à trois bandes de gueules, chargées chacune d'une étoile d'or ; au chef d'azur, chargé d'un lion naissant d'or, adextré d'une étoile du même.
FRANSEQUI - De Provence, 17 septembre 1711. L'orthographe de son nom est sans nul doute dénaturée. Jean-Baptiste Franchesquy, bourgeois de Marseille, fit en 1698 enregistrer ses armes. - D'azur, à une aigle d'or, surmontée de trois étoiles du même rangées en chef.
GABRIEL - Marc-Antoine, de Paris, 7 novembre 1736.
GALLON - Charles, de Blois, sieur de Beauchêne et de Luigny, 1er juillet 1709. Son nom s'est écrit aussi Gaallon. Il y avait à Nantes un Louis Gallon, dont les armes furent enregistrées en 1697. - De sable, à la croix engreslée de vair, cantonnée de quatre têtes de perroquet affrontées d'or.
GANNES DE FALAISE (DE) - Louis-François, de Châtellerault, 5 juillet 1736, et Simon de Ganne de la Chancellerie, aussi de Châtellerault, 4 janvier 1741. Un de Gannes, écuyer, seigneur des Ronnes et de Falaise, fit enregistrer son blason, en 1697, au bureau des finances de Châtellerault. Louise de Gannes était à cette époque veuve d'Emmanuel Desmonts, sieur de la Chaume et de la Reinterie. - D'argent, à huit mouchetures d'hermine de sable, posées 4, 3 et 1.
GAUDIN - Frères, de Normandie, 2 juillet 1759. Les seigneurs de Godefroy du nom de Gaudin, dans la généralité de Caen, élection d'Avranches, ont été maintenus à la réformation de 1666. - D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois aigles éployées du même, au chef de gueules, fretté d'argent.
GAUGY (DE) - Antoine-Henri, de Normandie, 5 septembre 1759. Il était d'une famille ancienne qui avait été maintenue le 26 novembre 1670 par l'intendant de la généralité de Rouen, dans la personne du sieur de Gaugy, verdier de la forêt de Brotonne. - D'azur, à trois roses d'or, rangées en chef, et trois croissants d'argent, rangés en pointe.
GILBERT (DE) - De Grenoble, 7 septembre 1728. Antoine de Gilbert; dont l'aïeul, Étienne de Gilbert, avait été député aux états généraux de 1614, fut lieutenant de roi dans les îles d'Amérique; son fils, lors de l'invasion des Anglais, se mit à la tête des volontaires de la Martinique et fut fait chevalier de Saint-Louis. Les branches de Salières, de Montlaur et de Jensac, se sont continuées en France. - D'or, au chef de sable, chargé d'une tête d'aigle d'argent, becquée, languée et attachée d'or.
GIRARDIN DE MONTGÉRALD - De Florence, 5 septembre 1708. Il parait être un rejeton d'un rameau puîné des Girardin de Lorraine, dont le chef actuel est le marquis de Girardin, sénateur. Un de ses descendants, marié à New-York avec Mlle Gaarout, a pour frère puîné N... de Girardin de Montgerald, capitaine de vaisseau au service de France. - D'argent, à trois têtes de corbeau de sable.
GIRAUD DU POYET, GIRAUD DE CRÉSOL - Giraud du Poyet, 5 novembre 1714, et Giraud de Crésol (Louis-Antoine), de Saint-Christophe, 9 janvier 1731. Originaire du pays d'Aunis, Pierre Giraud, écuyer, sieur du Poyet, conseiller au conseil supérieur de Saint-Christophe, capitaine d'infanterie, fut anobli au mois de mars 1667. Son fils, Louis-Antoine Giraud de Crezol, écuyer, capitaine de cavalerie, se fixa à la Martinique. Il épousa, en 1708, Marie-Rose Courtois, dont il eut Pierre-André Giraud de Crezol, officier dans la compagnie des cadets de Rochefort. Les deux Giraud de la Charbonnière qui firent enregistrer leurs titres à la Guadeloupe, en 1775, appartenaient à la même famille. - D'azur, au chevron d'or, surmonté d'une trangle et de trois étoiles rangées aussi d'or, et accompagné en pointe de trois croissants d'argent, posés 1 et 2.
GRENIER - Le vicomte du Giron, 1er septembre 1777. Pierre Grenier, secrétaire du roi, son procureur général des finances en Guienne, en 1669, fut l'aïeul de : 1° Raimond, dit le chevalier de Grenier, lieutenant de cavalerie au régiment de Berry, chevalier de Saint-Louis, avec brevet de lieutenant de frégate du roi pour s'être distingué dans les mers d'Amérique; 2° Jean Grenier, seigneur de Giron, major général des garde-côtes. Jacques Raimond, dit le chevalier de Grenier de Giron, né en 1736, fut reçu garde de la marine au département de Rochefort. Une branche était restée établie à Libourne. - De gueules, à la fasce d'or, accompagnée en chef de deux molettes d'éperon de même, et en pointe d'un agneau passant d'argent.
GYVES (DE) - Pierre, de Fontenay, 2 janvier 1704. On trouve dans l'Armorial de 1696, registre de la généralité de Paris, les armes de Rose de Gives. - D'azur, au chevron d'or, chargé de cinq annelets de gueules.
HOMBLIER (D') - Antoine, 7 mai 1727. Son nom devrait sans doute s'écrire Homblières. C'est celui d'une terre sise en Picardie, près de Saint-Quentin. Charles de Homblières fut maintenu en 1693. - D'azur, à la croix d'or, cantonnée de douze croisettes recroisettées du même.
HOUEL - Vincent, de la Martinique, 13 novembre 1775. Sa famille était originaire de Normandie, où elle possédait le fief de la Pommeraye et la baronnie de Morainville dans l'élection de Pont-l'Évêque, lors de la recherche de 1667. La terre d'Arnouville à la Guadeloupe fut érigée en fief pour le sieur marquis Houel, par lettres du 8 janvier 1664. - Palé d'or et d'azur de six pièces.
HURAUT DE MANONCOURT - François-Aimond-Claude et Gabriel, de Lorraine, 5 février 1685. Son nom doit s'écrire Hurault. (Voyez plus haut, et l'Annuaire de 1866, page 423.)
JAHAM DE HAUMONT - Jean-Baptiste-Paul et Charles-François Jaham de Lislet, de la Martinique, 5 juillet 1775. Jacques Jaham Desprez, fils de Jacques, capitaine de milice, et d'Adrienne Dyel du Parquet, était, en 1710, doyen du conseil souverain de la Martinique. Il épousa Marie-Anne Levassor de la Chardonnière, et sa soeur Marie-Thérèse, femme de François Bourreau de la Chevalerie, fut la bisaïeule de l'impératrice Joséphine. Leur cousin, Jean-Baptiste-Paul Jaham de Haumont, était né en 1717 du mariage de Jean Jaham des Fontaines avec Marguerite de la Garrigue.
JANSEUIL DE CAUQUIGNY (DE) - Louis, de Normandie, 2 janvier 1715. Au lieu de ce nom, évidemment mal écrit, on devrait peut-être lire Jacomel de Cauvigny, qui appartenait à une famille de Picardie.
JARRIER DE LA CHASSAIGNE (DE) - D'Auvergne, 4 mai 1734. Jacques et René de Jarrier, frères, firent en 1666 leurs preuves de noblesse, remontant à Vincent de Jarrier, vivant vers 1525. François de Jarrier, fils d'Antoine, fit hommage au roi en 1670 pour le fief de Trachaise. - D'azur, à quatre cotices d'or.
JOLIVET - Pierre, de la Martinique, 2 septembre 1680. Il se rattachait à la famille Jolivet d'Andouville, originaire des environs de Pithiviers dans la généralité d'Orléans. - D'argent, au chevron d'azur, chargé de trois besants d'or et accompagné de trois glands de gueules.
JORNA (DE) - Joseph-Nicolas, de la Martinique, 5 septembre 1769. Quoique ce nom ne se trouve dans aucun nobiliaire de Provence, on dit que Joseph Jorna, qui s'établit le premier à la Martinique, était originaire d'Aix. Il fut colonel des milices, et son fils aîné servit comme major général à la Guadeloupe. Alliances: Agoult, Arbaud de Jouques, Bouillé, Charbonnier, Cools, Papin, Prevost de Traversay. (Ann. 1844, p. 288.). - De gueules, à deux épées d'or, posées en sautoir et accompagnées en chef d'un soleil d'or.
LA MOTHE DU SOLIERS - 10 mars 1724. Il y a plusieurs familles du nom de la Mothe ou de la Motte. Celle du Soliers, écuyers, seigneurs de Pontroger, du Planchais, etc., dans l'élection de Coutances, avait pour armes: - D'argent, au sanglier de sable.
LA SALLE SEGUIN DE LA MOTHE (DE) - Guillaume-Daniel, de Chartres, 8 novembre 1749.
LA TOUCHE DE MARREUIL - Yves-Henri, de Poitiers, 7 mars 1714. Il était d'une famille originaire de Bretagne, qui passa aux réformations et monstres de 1430 à 1543, qui fut maintenue en 1668, et qui a donné un conseiller au parlement de Rennes en 1777. Louis-Charles de la Touche, gouverneur de la Martinique, épousa Marie-Louise-Céleste de Rochechouart, dont la mère était Louise-Victoire Pocquet. (Voyez plus haut l'article Pocquet.) Jacques de la Touche la Mouzinière, écuyer, seigneur de Mareuil, fit enregistrer son blason en 1697, au bureau de Thouars. - D'or, à trois tourteaux de gueules.
LA VALLÉE DE MONTROYER (DE) - René, d'Alençon, 11 mars 1715. Par jugement du 30 juin 1667, les seigneurs de Montrayer, des Oufrairie, du Tertre, de la Roche, etc., du nom de la Vallée, ont été maintenus dans leur noblesse. - De gueules, au chevron parti d'or et d'argent, accompagné de trois étoiles d'or.
LAISSAC (DE) - Léonard, du Languedoc, 7 septembre 1719. Barthélemy de Leissac, d'une famille dont le nom s'écrivait aussi Laissac et Leyssac, fut maintenu dans sa noblesse par l'intendant de la généralité de Montpellier en 1668. Balthazar de Leissac, seigneur du Perthuis, commis du duc de Ventadour aux états du Velay en 1633, épousa en 1629 Agathe de la Mure. Mais on ignore la parenté de ces divers rejetons d'une souche commune. - De gueules, au chevron d'argent, et au pal d'azur, chargé de trois étoiles d'or, brochant sur le tout.
LAURENCIN (DE) - Germain-Pierre, de Nantes, 6 mars 1775. Il appartenait à un rameau breton d'une famille originaire du Lyonnais. Germain de Laurencin, échevin de Nantes en 1688, secrétaire du roi en 1707, fut père d'autre Germain de Laurencin, aussi secrétaire du roi en 1718. Leur noblesse offrait donc quelque besoin de régularisation. - D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois étoiles de même.
LAYRITZ (DE) - Michel, de la Martinique, 23 novembre 1758. Il était originaire du Limousin, et la véritable orthographe de son nom est de Leyritz. Sa famille, alliée aux Gaigneron de Marolles, aux Girardin de Montgérald, aux la Touche-Tréville, est encore représentée par un général de brigade et par Ferdinand de Leyritz, à Saint-Pierre (Martinique). - D'argent, à trois salamandres couronnées de sinople; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
LE CANU DESCAVERIES - Isaac, de Normandie, 5 mars 1675. Il était entré au conseil souverain de la Martinique en 1675, et il appartenait à la même souche que les seigneurs d'Estrimont, de Savières et de Froiderne, dont le blason était : - D'azur, à trois têtes de lion d'or et à une molette d'éperon du même en abîme.
LE POURCEAU DE MONTDORET - Jean-Baptiste, de Bretagne, 11 juillet 1740. Jean le Pourceau, de la paroisse de Saint-Guenolé de Batz, fut anobli en 1436. Sa descendance se fixa dans la paroisse de Guérande, où elle possédait le fief de Montdoret. Elle a été maintenue lors de la réformation de 1669. - D'azur, à une étoile d'argent, accompagnée de trois dauphins couronnés de même.
LE ROUX-CHAPELLE - Louis-Lambert, de la Martinique, 5 septembre 1769.
LÉE - Frères, d'Irlande, 11 juillet 1777. La souche a formé plusieurs branches, dont une a pris le surnom de Dillon, et plusieurs de ses rejetons ont passé en France avec les Stuarts. - D'argent, à la fasce de sable, accompagnée de trois croissants du même.
LEMOINE DE CHATAUGUÉ - Jean-Baptiste, du Canada, 3 janvier 1771. C'était un rejeton de la famille Lemoine de Longueil, d'Herville des Flèches et de Biville, qui était fixé dans les districts de Québec et de Montréal depuis un siècle. - De gueules, à trois roses d'argent.
LEVASSOR DE LA TOUCHE, LEVASSOR DE BONNETERRE - Levassor de la Touche, 3 janvier 1708, et Levassor de Bonneterre (Jacques), 5 mars 1783, de la Martinique. La souche remonte à François-Samuel Levassor, établi aux Antilles, colonel des milices du Fort-Royal et capitaine général des garde-côtes au département du Croisic, anobli en 1706. Sa descendance a formé plusieurs branches, entre autres celles de Bonneterre, de Beauregard, de Longpré, de la Touche, et celle de Tréville, qui a donné un chancelier du duc d'Orléans, député aux états généraux de 1789, mort vice-amiral en 1804, sans postérité. Elles sont alliées aux maisons de Polignac, de Fitz-James, de Rochechouart, du Dresnay, de Voisines, de Tascher de la Pagerie, etc. - D'or (alias: d'argent), à l'oranger de sinople fruité d'or.
LHOSTE - David, de Paris, 10 mars 1736. Il avait une origine commune avec Lhoste de Sélorge, qui fit enregistrer ses titres à la Guadeloupe, le 15 mai 1766. La souche avait été maintenue, en 1669, par Caumartin, intendant de Champagne, province où elle possédait les seigneuries de Dommartin, de Livry, de Vadenay, de Précy, etc. Alliances: Boisseret, Gassot, Lamirault, Lavan, Lecointre, Noireau, etc. - D'or, à une tête de griffon d'argent.
LONGVILLIERS DE POINCY (DE) - De Meaux, 5 mars 1727. Un de ses grands-oncles, le commandeur de Malte Longvilliers de Poincy, avait été gouverneur de la Martinique en 1638. Dans une généalogie de la famille Nicolas de Barmon on trouve que Guillaume de Longvilliers, écuyer, né en 1412, fut père de Gilles de Longvilliers, marié, en 1487, à Nicole du Razoir. De cette union naquit Jean de Longvilliers, écuyer, seigneur d'Estrées, de Saint-Denis, de Poincy, etc., qui épousa, en 1524, Françoise de Pathoufleau. Leur fils, Jean II de Longvilliers, seigneur de Poincy, laissa de son union avec Sophie de Choiseul une fille, Charlotte de Longvilliers, mariée, en 1592, à Florimond Desvergers, seigneur de Sanois. Il y avait en Normandie une ancienne maison de ce nom, que Lachenaye-Desbois dit éteinte. - De sinople, fretté d'argent.
LORME (DE) - Jean, de la Martinique, 1er mars 1779. Sa famille était originaire du Bourbonnais, où l'on trouve: Gilbert de Lorme, écuyer, seigneur de la Motte et de Pagnat, homme d'armes de la compagnie du comte de Villars en 1556 ; et Jean-Louis-Gabriel de Lorme, écuyer, seigneur de Périgères, capitaine au régiment de la marine en 1698. Alliances: Albiac, Beaulieu, Bellevezé, Douhet, la Souchère, etc. - D'argent, à trois merlettes de sable, accompagnées de neuf étoiles de même, posées 3 en chef, 3 en fasce et 3 en pointe.
LOUVEL DE MERVILLE - Louis, de Normandie, 20 juillet 1716. Il était issu d'une ancienne souche, originaire de l'élection de Montivilliers, où elle possédait les seigneuries de Limpiville et de Noiremare, et où elle a porté les surnoms terriens de Longpré, de Maisonneuve, de Villejan et de la Haye. Sa branche s'est éteinte au commencement de ce siècle; mais celle de Janville obtint, après l'assassinat du duc de Berry, de changer son nom contre celui de Martel, le 18 octobre 1820. - D'azur, au chevron d'argent, accompagné en chef de deux coquilles d'or et en pointe d'un griffon d'or.
LUSSY (DE) - Jean, de Normandie, 4 juillet 1757. Ce nom doit s'écrire Lucy. Gabriel de Lucy ayant fait acte de dérogeance, son fils Jean obtint de Louis XV des lettres de réhabilitation le 9 juillet 1756. Le vicomte de Lucy de Fossarieu (Marie-Honoré-Louis), zouave pontifical, appartient à la même souche, qui a possédé les fiefs de Forterives, Villepinte, Sanson, Fossarieu, et qui s'est alliée à celles de Doazil, Durfort, Lavardac, Bolaix, Saint-Lary, Dufaur, Desmons, Olivier, de Ferry, etc. - D'or, à la tour de gueules, ouverte, maçonnée de sable, terrassée de sinople ; au chef de sable, à trois étoiles rangées d'argent.
MAHY DE LOBÉPIN, MAHY DE PLAINVILLE - Mahy de Lobépin, François-Jacques, et Mahy de Plainville (Florence), frères, de Blois, 5 septembre 1765. Le premier fut membre du conseil souverain de la Martinique en 1767. Il y a deux terres du nom de l'Aubépin dans la Sarthe. Adam-François-Melchior Mahy du Plessis, écuyer, seigneur de l'Aubépin, ancien auditeur en la chambre des comptes de Blois, et Louis-Timothée Mahy, écuyer, seigneur de Pontchardon, figurèrent aux assemblées électorales de la noblesse. Maître de Mahy, chirurgien à Thouars, avait fait enregistrer son blason eu 1698. - De sinople, à neuf perles d'argent en orle.
MALLEVAUD (DE) - Louis, sieur de la Varenne, de Poitiers, 24 novembre 1709. La souche dont il était issu a formé plusieurs branches: 1° celle de la Varenne en Poitou, maintenue dans sa noblesse en 1699; 2° celles de Marigny et de Puy-Renaud en Limousin et en Touraine; 3° celle de Vaumorant en Saintonge. Alliances: Cluys, Cumont, la Faye, Gourgeau, Hocquart, Mathefelon, La Coudre, du Peyron, Villedon, etc. - D'argent, à trois vires d'azur, au bâton du même, péri en bande.
MANIQUET DE PELAFORT (DE) - Alexis, du Dauphiné, 2 mars 1773. Cette famille est issue d'Hector de Maniquet, maître d'hôtel de la reine de Navarre, soeur de Charles IX, et confident intime de ce prince. C'est dans son château du Fayet que Marie Touchet, maîtresse du jeune roi, vint accoucher, en 1573, de François de Valois, duc d'Angoulême. Prosper de Maniquet, sieur du Fayet, petit-fils d'Hector, commanda une compagnie au régiment de Richelieu. Il épousa Virginie de Rivoles. L'Armorial de Dauphiné, ne connaissant pas l'existence d'une branche aux colonies, dit que la famille s'éteignit en 1763. Elle n'est plus représentée que par une veuve et sa fille, Mme Lapeyre, à la Martinique. - D'azur, à trois demi-vols d'argent.
MARRON DE SESCHELLES - Laurent, de Lyon, 5 septembre 1730. Une famille du Royannais qui possédait une partie de la terre d'Hostun est connue depuis Gerentet-Marron, vivant en 1216. Lambert Marron combattit à Varey en 1326. L'Armorial de Dauphiné de M. Rivoire de la Batie dit que la maison tomba en quenouille vers 1413, par deux filles, dont une épousa Antoine Carron, gentilhomme de Saint-Antoine en Viennois. On attribue cependant pour armes aux Marron de Seschelles son blason. - De gueules, à trois chevrons d'or, au chef cousu d'azur, chargé d'une aile de faucon d'argent.
MARTIN DE POINTESABLE - André et Alexis, d'Irlande, 2 janvier 1743. Un rejeton de cette souche, établi au comté de Suffolk, a été créé baronnet, le 28 mars 1667. Le nom de Pointe-de-Sable est celui d'une localité où les Français, conduits par Dominique Desvergers de Sanois, commandant de la Cabesterre, ont remporté une victoire sur les Anglais, lors de la guerre de 1666. - D'argent, au chevron de sable, accompagné de trois macles du même, à la bordure engreslée de gueules.
MARTINS DE PUYLOBIER (DES) - De Provence, 12 juillet 1720. Jean-Baptiste des Martins, seigneur de Puylobier, viguier de Marseille en 1637, était le chef de cette famille, qui s'est alliée à celles d'Arlatan, de Demandols, de Forbin, de Glandevès, de Valbelle, de Villeneuve, etc. Elle a donné des consuls d'Aix en 1502 et en 1600, et six chevaliers de Malte. - D'azur, à la colombe essorante d'argent, tenant au bec un rameau d'olivier.
MASCLARY - Jean-Paul, de Montpellier, 7 mars 1732. Il descendait de Pierre Masclary, conseiller à la Cour des comptes de Montpellier, déchargé du droit de franc-fief par jugement de l'intendant Lamoignon, le 12 mai 1699. Thomas-Marie-Catherine Masclary fut créé baron de l'empire, le 22 mai 1813. - D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef d'un soleil et en pointe d'un héliotrope, tigé et feuillé, aussi d'or.
MASSIAS DE BONNE (DES) - 3 mai 1707. Marie-Rose Desvergers de Sanois de Maupertuy, née en 1767, épousa: 1° le colonel de Baussancourt; 2° M. des Massias de Bonne, dont elle eut Céline de Bonne, mariée à M. Gaigneron de Marolles, membre du conseil privé de la Guadeloupe. Catherine de Massias était femme de François d'Arène, dont les titres furent enregistrés par le conseil supérieur de la Martinique, le 4 mai 1734. - D'azur, à trois masses d'or, posées en pal 2 et 1, et à une mer d'argent posée en chef.
MECQUAIRE DE GRAND-COUR (DE) - Antoine et Armand, de Normandie, 6 février 1685. Une famille Macaire, de la généralité de Caen, dont le nom aurait bien pu être dénaturé et transformé en celui-ci, avait pour armes: - Écartelé, au 1, d'azur, à une molette d'or; au 2, de gueules au lambel d'argent; au 3, d'argent, au lion de sable; au 4, de sable plein.
MERLIERS DE LONGUEVILLE (DES) - Jean-Louis, de Bretagne, 7 janvier 1721. Guyon des Merliers était gentilhomme de la maison du seigneur de Châteaubriant en 1529. Sa descendance a été maintenue, en 1671, sur preuves de cinq générations, comme noble de la sénéchaussée de Nantes. Elle a obtenu l'enregistrement de ses titres à la Guadeloupe en 1768, et deux admissions au pensionnat royal de Saint-Cyr, en 1733 et en 1787. - D'argent, à trois merlettes de sable.
MESLON (DE) - Claude-Antoine-Henri, de Paris, 8 mai 1737. Il était originaire de l'Agenais, et Thérèse de Meslon, sa parente, épousa, le 10 juillet 1739, Joseph-Etienne de Lamourous. - Écartelé : aux 1 et 4, d'azur, à trois fers de pique d'or; aux 2 et 3, de sable, à trois mains d'argent, les 2 du chef posées en fasce et celle de la pointe posée en pal.
MICHEL (DE) - Charles-Mahiel, de Rouen, 3 janvier 1736. La souche de ce nom a produit plusieurs branches, celle de Monthuchon a donné un maréchal de camp; celle des seigneurs de Vieilles habite à Rugles; celle d'Annoville réside à Montmartin-sur-Mer. - D'azur, à la croix d'or, cantonnée de quatre coquilles du même.
MONCHY (DE) - Jean-Thomas, marquis d'Hocquincourt, de Picardie, 3 janvier 1769. Originaire d'Artois, la maison de Monchy, qui a donné un maréchal de France, était une des plus anciennes et des plus illustres de cette province. Elle a formé plusieurs branches, dont une s'est fixée en Picardie, où elle a été maintenue dans sa noblesse par l'intendant Bignon, le 2 juin 1708. Celle de la Martinique est éteinte dans les mâles. - De gueules, à trois maillets d'or.
MOTET (DU) - De Provence, 8 juillet 1723. On trouve plusieurs familles du nom de du Motet ou du Mottet. L'une d'elles, originaire du Dauphiné et de la Provence, a vu un de ses rameaux se fixer dans l'Auxerrois, où Claude-Marie du Motet épousa Henri Dailleboust. Celle que cite le Nobiliaire de Provence d'Artefeuil avait pour armes: - Bandé d'argent et d'azur, au chef de gueules, chargé de trois losanges d'argent.
MOUTIER DE LA COMBE (DU) - Jean, d'Auvergne, 4 mai 1733. Israël de Moutier, sieur de Fenul, avocat à Salers, près d'Aurillac, avait fait enregistrer ses armes: - D'azur, à un mortier d'or.
PELLEGAR DE MALHORITE - Jacques, de Normandie, 5 mai 1767. C'est sans doute Pellegars de Malhortie, et mieux encore Pellegars dit Malhortie, qu'il faut lire. Famille de l'élection de Pont-Audemer, maintenue le 2 janvier 1668. Alliances: Angerville, Boiselle, Brevedent, Francqueville, Naguet. Jean-François de Pellegars servit aux Indes orientales, Jean-Jacques de Pellegars, son cousin, se maria à la Martinique. La dernière du nom était Mme Jurguet, morte il y a quelques années. - D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois dards d'argent renversés.
PERCIN (DE) - De Toulouse, 3 février 1728. Ce nom ne figure point dans les maintenues publiées par le président d'Aubais et par M. de la Roque. Cependant sa famille était répandue en Gascogne et en Languedoc. On lui donne pour armes: - D'azur, au cygne d'argent, sur une rivière du même, et à trois molettes d'éperon d'or, rangées en chef.
PERPIGNA (DE) - Ignace-Joseph-Philippe, de la Martinique, 6 juillet 1735. Sa famille était originaire du Béarn. Charles, vicomte de Perpigna, maire de la ville de Pau, sous le premier empire, écarté des affaires publiques par la révolution de 1830, mourut le 1er novembre 1840. Marie-Anne-Camille-Joséphine de Perpigna épousa, le 12 septembre 1818, le comte Gabriel Desvergers de Sanois, que l'impératrice Joséphine avait fait admettre aux pages en 1808. Elle mourut à la Nouvelle-Orléans, le 4 octobre 1848. - D'azur, à cinq molettes d'éperon, posées en croix.
PERRINELLE DU MAY (DE) - Louis-Antoine-Jean, de la Martinique, 6 juillet 1774. Son nom avait figuré parmi les membres du conseil souverain en 1720 et 1752. Louis de Perrinelle du May, président de la cour royale de la Martinique, épousa Louise-Élisabeth-Césarine Pitault de Larifaudière, dont il eut: 1° Adolphe, conseiller honoraire à la même cour; 2° Théobald, ancien officier aux régiments coloniaux, père de la marquise de Loray et de la comtesse du Hauvel; 3° Évelina, femme de M. Sinson de Préclerc; 4° Césarine, mariée à Joseph Gaigneron de Marolles. Alphonse Perrinelle du May, officier de cavalerie, s'est marié le 18 décembre 1858 avec la fille du dernier marquis d'Ormenans (Boitouzet). - D'azur, au vol d'argent, accompagné en chef d'une étoile d'or et en pointe d'un croissant d'argent.
PETIT - Jacques, de Bourgogne, 3 septembre 1765. Son ascendance remonte à Henri Petit, seigneur de Ruffey, confirmé dans sa noblesse par lettres patentes du roi Henri IV, le 29 mars 1693. Marie Aubertot, veuve Delecey de Changey, épousa Pierre-François-Marie Petit, capitaine au régiment de Condé, chevalier de Saint-Louis, au service en 1747. - D'azur, au lion d'or.
PEYRAT - Jean-Joseph, du Limousin, 7 janvier 1744. C'était un cadet des Peyrat, seigneurs de Jugeals, en bas Limousin, originaires de la vicomté de Turenne, maintenus dans leur noblesse par Fortia, intendant d'Auvergne, en 1666. Alliances: Comborn, Cellerier, La Gorce, Clermont-Toucheboeuf, Faucher-Sainte-Fortunade, Rillac, Saillans, Sainte-Aulaire, du Bois, Gironde, Pralat, de Corn, etc. - D'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois étoiles d'argent.
PEYRAT DU PONT DE THOURON (DU) - Pierre, de Limoges, 5 mai 1757. Sa famille, originaire du Limousin, alliée aux Laurencin, vint se fixer dans le Lyonnais, où l'on retrouve Jean du Peyrat, premier président au parlement de Dombes, 1544-1549. On croit, malgré la différence de blason, qu'elle était une branche cadette de la précédente. - D'azur, au château à trois tours d'or.
PICAMILH (DE) - Henri-François-Borgia, du Béarn, 5 janvier 1767. Il était issu d'une famille béarnaise, qui a donné Pierre-Samuel de Picamilh, garde des sceaux du royaume de Navarre; Philippe Bénédict, secrétaire d'ambassade en Suisse, sous Louis XVI, conseiller de préfecture à Pau, en 1809. (Voyez la Statistique des Basses-Pyrénées, par Charles de Picamilh, tome 1er, page 530). - D'argent, au chevron de gueules, accompagné en pointe d'un oiseau au naturel becquant un mil de sinople, au chef d'azur, chargé d'un soleil d'or.
PINEL DUMANOIR - Philippe, Jean-Baptiste-Auguste-Adrien Pinel la Palun et Guillaume Pinel de Saint-Martin, frères, de la Martinique, 3 juillet 1776. On voit dans les registres du conseil souverain de la Guadeloupe qu'à la date du 3 septembre 1777 la dame Pinel rendit foi et hommage pour le marquisat de Brinon, et que les titres de la famille avaient été enregistrés le 6 septembre 1775. (Annuaire de 1866, page 425.) Dumanoir, l'auteur dramatique, était de cette famille. - D'argent, à un pin de sinople.
PITAUT DE LA RIFAUDIÈRE - J.-B., de la Martinique, 1er mars 1779. Louise-Élisabeth-Césarine Pitault de la Rifaudière avait épousé Louis du May de Perrinelle, président de la cour royale de la Martinique, et l'un de ses parents s'est marié avec la veuve du dernier Alesso d'Eragny. Pierre Pitault, prêtre, doyen de Fontenay, fit enregistrer ses armes. - De sinople, à trois fasces, celle du milieu d'or, les deux autres d'argent.
PLESSIS DE VERGONCÉ (DU) - De Bretagne, 5 juillet 1702. Il y a une vingtaine de familles bretonnes du nom de du Plessis. Celle qui passa à la Martinique était originaire de l'évêché de Saint-Malo. - D'argent, au lion léopardé de sable, à la rose de gueules sous le cou.
POCQUET - Claude, de la Martinique, 10 mars 1768. Pocquet de Janville fut membre du conseil souverain en 1781, et déjà deux autres Pocquet l'avaient été en 1691 et en 1716. Ambroise Pocquet, avocat au parlement de Bretagne et notaire apostolique, épousa Perrine-Lucrèce Nicolazo de la Croix-Herpin, dont il eut deux filles: 1° Françoise, mariée à M. de Valleray ; 2° Marie, femme de Gaspard Louillé de Villermé. Louise-Victoire Pocquet avait épousé Jean-Louis de Rochechouart, et leur fille, née à la Martinique en 1741, s'était mariée à Philippe-Claude, comte de Montboissier. La famille Pocquet de Livonnière était originaire d'Anjou et avait pour armes: - De gueules, à la fasce d'argent, chargée de trois croix de Malte du champ.
PONTEVEZ (DE) - Étienne-Antoine-César-Claude, de Provence, 13 mars 1753. La généalogie de sa famille a été donnée dans l'Annuaire de 1865, page 168.
PRÉVOST DE TRAVERSAY - Jean-François, de Poitiers, 2 juillet 1759. La branche de Touchimbert fit enregistrer ses armes à la Guadeloupe en 1787. (Voyez l'Annuaire de 1844, page 284, et celui de 1866, page 427.)
PUGET DE BARBANTANNE - Jean-Baptiste-Henri, sieur de Bras, de Provence, 5 mai 1733. La noblesse de ses ascendants remonte au temps du roi René. (Voyez l'Annuaire de 1860, page 134.). - D'argent, à la vache de gueules, surmontée d'une étoile d'or entre les cornes.
QUÊNE DU LONGBRUN (DU) - De Normandie, 5 juillet 1719. La famille Duquêne ou du Quesne a fourni plusieurs générations de marins célèbres. L'un d'eux, chef d'escadre, fut gouverneur de la Martinique en 1714. Elle s'est fondue, il y a un siècle, dans celle d'Hugues. (Voyez l'Annuaire de 1862, page 155.)
RAMPONT DE SURVILLE - Nicolas-Joseph, de Lorraine, 7 janvier 1743. Didier Rampon, originaire du Clermontois et frère d'Agnès Rampon, gouvernante de la princesse de Bareuth (depuis reine de Pologne), épousa Sébastienne Morel, dont il eut: 1° Jean Rampon, procureur du duc de Lorraine, anobli le 7 avril 1724; 2° Sébastienne Rampan, mariée à Jean-Jacques, comte de Ligniville d'Autricourt. Cette famille existe encore aux quartiers du Trou-au-Chat et de la Rivière-Salée. - D'azur, au lion d'argent, armé et lampassé de gueules; à la fasce de sable, chargée d'une étoile d'argent.
REYNAL DE SAINT-MICHEL - De Toulouse, 8 mai 1713. Cette famille avait été déjà mentionnée dans l'Annuaire de 1866, page 422, comme ayant fait enregistrer ses titres à la Guadeloupe en 1769. Nous lui avions donné pour blason les armoiries qui ont été attribuées au capitoul de Toulouse de ce nom par des généalogistes. Mais les renseignements tirés des archives de la famille nous permettent de compléter et de rectifier l'article. Deux rejetons ont été capitouls de Toulouse et avocats au siège présidial de cette ville en 1682 et 1767. Elle existe encore à la Martinique, à New-York et à Versailles, et a possédé en France lés terres de Saint-Michel, d'Auffiac, de Saint-Simon. Alliances: Giraud, Havre, Théas, etc. - D'or, au chevron de gueules, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or.
RIOUX DE MESSIMY (DE) - Jacques-François-Marguerite, de Dombes, 7 mai 1772. La terre de Messimy en Dombes, après avoir appartenu à la famille de Laye, passa à Bernard des Rioux, juge de police à Lyon, en 1686. Elle fut érigée en comté par édit du duc du Maine, prince souverain de Dombes, en 1699, pour Antoine des Rioux, président à mortier au parlement de Dombes. - D'azur, à la bande d'argent (alias: d'or), chargée de trois trèfles de sable et accompagnée de deux besants d'or.
ROCHECHOUART (DE) - Joseph, marquis de Jars, du Poitou, 11 mai 1736. Il appartenait à une branche cadette (que des généalogistes disent bâtarde et éteinte au milieu du siècle dernier) de la maison ducale de Mortemart. Jean-Louis de Rochechouart épousa Louise-Victoire Pocquet, dont il eut la comtesse de Montboissier, née à la Martinique en 1741, et Marie-Louise-Céleste de Rochechouart, mariée à Louis-Charles de la Touche, gouverneur de la Martinique. - Fascé, ondé d'argent et de gueules.
ROI COURPON DE LA VERNADE - Jourdain-Robert, de Sens, 8 juillet 1734.
SAINT-HILAIRE (DE) - Benoît, de Paris, 6 mars 1708. Il était originaire de la Brie et issu d'une famille dont le représentant en 1789, François-Charles de Saint-Hilaire, écuyer, seigneur de Combault, assista aux assemblées électorales de la noblesse de la vicomté de Paris. - D'or, à trois fers de lance renversés de sable.
SAINT-PELLERIN (DE) - François, de Châteaudun, 9 mars 1730.
SAINT-SEVIN (DE) - Denis-Daniel, de Bordeaux, 4 juillet 1754.
SALIGNAC DE LAMOTTE-FÉNELON (DE) - François, du Périgord, 10 mars 1769. François-Louis de Salignac, marquis de Fénelon, nommé gouverneur et lieutenant général de la Martinique en 1763, était arrière-petit-neveu du célèbre Fénelon, archevêque de Cambrai. Sa postérité s'est éteinte avec son petit-fils, Charles, marquis de Fénelon, garde du corps du roi Charles X, mort le 13 novembre 1859. (Voyez l'Annuaire de 1848, page 253.). - D'or, à trois bandes de sinople.
SALLES (DES) - Pierre, de Bretagne, 5 mars 1782. La terre des Salles, paroisse de Sévignac, parait avoir donné son nom à cette maison, qui passa aux montres et réformations de 1427 et de 1513, et qui a été maintenue d'ancienne extraction en 1669. - D'azur, à trois roses d'argent, au chef cousu de gueules, chargé de trois bandes d'or.
SANSAY (DU) - Louis-César-Valentin, de Poitiers, 4 septembre 1742. La liste de MM. de la Roque et de Barthélemy lui donne pour berceau la Provence. Nous trouvons dans le Poitou les terres de Sansais et de Sanzay.
SARCUS (DE) - Étienne, de Picardie, 5 mai 1784. (Voyez l'Annuaire de 1845, page 259.). La généalogie de la maison de Sarcus dit que Pierre de Sarcus, commandant du Fort-Royal à la Martinique, épousa, en 1770, Geneviève-Élisabeth Ferrand, fille du commissaire général de cette colonie, et qu'il mourut sans postérité. Étienne devait être son frère ou au moins son parent. - De gueules, au sautoir d'argent, cantonné de quatre merlettes du même.
SAULGER - Pierre-Maurice, de Paris, 8 mars 1718. L'Armorial général officiel, registre de Paris, tome 1er, page 222, porte cette mention: Pierre Saulger, écuyer, a fait enregistrer ses armes. - D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef d'un soleil d'or et d'une lune d'argent; et en pointe d'une autruche aussi d'argent.
SCÉPEAUX DE BOISGUINOT (DE) - Pierre-François, d'Anjou, 5 juillet 1736. Sylvestre de Scépeaux et Robert, son fils, firent, en 1221, une donation à l'abbaye de Clermont. Leur descendance passa du Maine en Anjou et en Bretagne. Elle a produit Guy de Scépeaux, président des états de Nantes en 1579 ; François de Scépeaux, seigneur de Villevieille, maréchal de France en 1562, cinq maréchaux de camp et deux lieutenants généraux, à la fin du siècle dernier. - Vairé d'argent et de gueules.
SEYSSEL D'ARTEMARRE - Jean-Louis, du Bugey, 6 mars 1732. La branche aînée est encore aujourd'hui fixée à Turin et porte le titre de marquis d'Aix. (Voyez l'Annuaire de 1861, Nob. de Savoie, page 387). - Gironné d'or et d'azur.
STRECHT - Jean, d'Italie, 11 mai 1720. Son nom semble indiquer une tout autre origine. On croit qu'il était Flamand et de la même souche que son contemporain, Jean Vander Stricht, échevin de Gand, qui avait pour armes: - De sable, au chevron d'or, accompagné de trois tours d'or.
TASCHER DE LA PAGERIE - Gaspard, de Blois, 2 mars 1745. (Voyez l'Annuaire de 1849, page 93.)
THIBAUT D'ALLERY - De la Rochelle, 9 novembre 1722. Un jugement de M. de Maupeou, intendant de Poitou, en date du 1er avril 1669, avait maintenu les Thibault, sieurs d'Allery. - D'azur, à la tour d'argent.
TIBERGE - Cette ancienne famille de robe est originaire de Picardie. Nicolas Tiberge, notaire royal, épousa à la Martinique Marie-Marguerite de Gaigneron. Quoique ne s'étant pas présentée devant le conseil supérieur, elle mérite d'être citée ici. - D'argent, au rameau de laurier de sinople, chargé d'un oiseau de sable.
TREZIN DE CANGEY (DE) - Antoine, de Blois, 4 mai 1739. Les seuls documents que nous ayons pu retrouver sur son nom, c'est que Marie de Trezin, conseiller du roi, auditeur en la chambre des comptes de Paris, avait épousé Madeleine Boireau de Cangis ou de Cangés, et qu'ils firent enregistrer l'un et l'autre leurs armoiries en 1697. C'est sans doute en ajoutant le nom de sa mère à celui de son père qu'Antoine de Trezin de Cangey ou de Cangés aura composé le sien. - D'or, à un arbre terrassé de sinople; au chef du même chargé de trois quintefeuilles d'or.
TURPIN DE TORNEILL - Jean-Baptiste, 8 mai 1781. La famille Turpin de Jouhé, d'Ardillieux, de Bouin, originaire de la Rochelle, ne doit pas être confondue avec celle des Turpin de Crissé du Poitou. La branche maintenue à la Martinique est celle de Thomeille et non Torneill. Alliances: Du Bois de Saint-Mandé, Le Gardeur de Tilly, Rools-Joursolas, etc. - D'azur, à trois besants d'or.
VESIEN DE LA ROCHE (DE) - Armand-Hilaire, de Chartres, 7 septembre 1712. Un autre rejeton de la même souche, Hilaire Vezien de Laroche, produisit ses titres de noblesse à la Guadeloupe en 1771. (Voyez l'Annuaire de 1866, page 424.) Jean Vezien, écuyer, seigneur du Rivaux, fit enregistrer son blason en 1697 dans les bureaux de la généralité de Poitiers; il appartenait sans doute à la même famille. - D'azur, à trois flèches d'or, ferrées d'argent, posées en fasce l'une sur l'autre, la 1ère et la 3eme contournées, accompagnées en chef d'un coq d'or et en pointe d'une rose du même.
VOISINES (DE) - Eustache-David, de Tiersanville en Gâtinais, 11 novembre 1773. Son ascendance, établie par titres authentiques, remontait à Jean de Voisines, seigneur de Chancepoix, de Soupes, etc., près Château-Landon en Gâtinais, vivant en 1500. Il était fils de François de Voisines, chevalier, seigneur de Chancepoix et de Thiersanville. Son frère Antoine avait pris du service dans les troupes de la Compagnie des Indes, et ne laissa qu'une fille, mariée à Louis-François Liénard, capitaine de vaisseau, dont la postérité existe à l'île Maurice. - D'azur, au chevron d'argent (alias: d'or), accompagné de trois étoiles d'or.