ARMORIAUX DES COLONIES FRANÇAISES par M. Borel d'Hauterive

Armes: blasons et parfois cimier, légende et devise, tenants et supports et autres ornements extérieurs.
Armorial de LA GUADELOUPE extrait des Annuaires.

BALLIAS - Marc-Antoine-Timothée et Guillaume-Benoît, 9 septembre 1774. Élie Ballias, écuyer, seigneur de Touvenac, gentilhomme ordinaire de la vénerie de Mgr le comte de Provence, avait été capitoul de Toulouse en 1773.
BALON (DE) - André, conseiller au parlement de Provence en 1615, épousa Jeanne de Rascas, dont il eut: 1° Gaspard de Balon, marié en 1641 avec Anne de Vintimille; 2° Madeleine de Balon, femme d'Alexandre de Galliffet. A une branche établie à la Guadeloupe appartenait Louis de Balon de Méon, qui signa en 1789 l'adresse au roi pour les élections des députés aux états généraux. - D'azur, au lion d'or, armé et lampassé de gueules; au chef d'azur, chargé d'un coeur d'argent, accosté de deux roses de même.
BERTHELOT DE BAYE - Étienne-Hippolyte, 12 juillet 1777. Il appartenait à une famille originaire de Picardie. - D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois besants du même.
BILLY (DE) - 13 novembre 1765. Pierre de Billy, capitaine d'infanterie, d'une famille originaire de Bourgogne, dont des rameaux se sont fixés dans le Beaujolais et le Lyonnais, fit enregistrer ses titres de noblesse. - D'argent, à trois merlettes de sable.
BOIS DE LA SAUSSAYE (DU) - On voit par l'enregistrement de ses titres de noblesse à la Guadeloupe, en date du 4 mars 1788, que l'un des rejetons de cette famille, Nicolas du Bois, capitaine d'une compagnie des milices de l'île, avait épousé le 24 novembre 1703 Anne-Elisabeth Rousseau. - Coupé, au 1er, d'azur, au lion d'or; au 2, de gueules. Couronne de marquis. Supports: deux satyres.
BOISSERET (DE) - François-Pierre, chevalier, marquis de Sainte-Marie, 9 mai 1789. - D'or, au chêne arraché de sinople; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
BOSREDON - 18 juillet 1789. Ancienne maison d'Auvergne, maintenue le 11 août 1666. - Écartelé : aux 1 et 4, d'azur, au lion d'argent, armé et lampassé de gueules; aux 2 et 3, vairés d'argent et de sinople de quatre tires.
BOUCHARD DE LA POTHERIE - Claude-Mathieu, 19 septembre 1769.
BOUILLÉ (DE) - Le marquis, 15 novembre 1776. Voyez pour cette maison, l'Annuaire de 1644.
BOURGUIGNON DE LA MURE (DE) - François-Gabriel, 8 mars 1776. Sa famille, originaire de Provence, avait été maintenue par jugement du 6 juin 1666, et par arrêt du conseil d'État, le 14 juillet 1775. Ses titres furent aussi enregistrés à la Martinique le 3 janvier 1776. - Écartelé : aux 1 et 4, d'or, au porc-épic de sable; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or; aux 2 et 3, d'or, au sautoir de gueules.
BOYVIN - 12 septembre 1775. Il produisit ses lettres de secrétaire du roi, qui lui conféraient la noblesse au premier degré.
BRUNY DE CHATEAUBRUN (DE) - David-Rémy, 6 août 1767. Sa famille était originaire de Provence et issue de Jean-Baptiste de Bruny, baron de la Tour-d'Aigue, secrétaire du roi. - D'azur, au cerf courant d'or, au chef du même.
CALBIAC (DE) - Martial et Guillaume, frères, officiers d'infanterie et chevaliers de Saint-Louis, 16 septembre 1817. Enregistrement des lettres de confirmation de noblesse, données à Paris le 10 mai 1817. Leur famille, originaire de Guyenne, avait été maintenue par arrêt de la Cour des aides de cette province le 11 février 1778. - Coupé, au 1, d'or, à deux croissants de gueules, rangés en fasce; au 2, d'azur, à deux tours d'argent, crénelées, ajourées et maçonnées de sable, rangées aussi en fasce.
CARRÈRE - Pierre-Jacques, 9 janvier 1787. Il avait fait enregistrer ses titres à la Martinique le 5 mai 1775. - Coupé, au 1, d'azur, à trois trèfles d'or, rangés en fasce; au 2, de gueules, à une ancre d'argent.
CASAMAJOR (DE) - Ambroise, a fait enregistrer ses titres à la Guadeloupe le 2 mai 1768, était fils d'autre Ambroise, né à Sauveterre vers 1725 et marié à Mlle de Capdeville. Il épousa Mlle Petit, et Pierre de Casamajor se maria à la Guadeloupe avec Perrine-Anne Coquille. On trouve aussi Pierre-Jacques de Casamajor, qui avait pour femme Louise de Godemar de Reverchon. Leur famille était originaire de la province de Guyenne. - D'azur, au lion d'argent, accompagné en chef de deux étoiles du même; à la fasce de gueules, brochant sur le tout.
CHAZEAUX (DE) - Jean-Baptiste, 13 novembre 1770. Cette famille, originaire du Languedoc, avait été maintenue le 21 mars 1670. - De gueules, à une bande d'or, accompagnée en chef d'une colombe d'argent, passante et surmontée de trois étoiles d'or.
COQUILLE - 2 juillet 1770. Lettres de noblesse de Jacques-Germain-François Coquille, procureur général du conseil supérieur de la Guadeloupe. - D'azur, à trois coquilles d'or.
CORNETTE - 9 mars 1773. Des lettres de noblesse avaient été données à cette famille par le roi Louis XIV, le 17 juin 1676. Jean-Baptiste Cornette fit enregistrer de nouveau ses titres le 10 mars 1774. La souche a formé les branches de Saint-Cyr, de Venancourt, de Montlaur. - D'argent, au chevron de sable, accompagné en chef de deux roses de gueules, et en pointe d'un lézard de sinople, posé en pal.
COUDROY - Jean-Charles, chevalier de Saint-Louis, commandant les milices du Moule, 5 juillet 1773. La souche de sa famille avait formé plusieurs branches, répandues en France, à la Havane et aux États-Unis. Un rejeton de celle des Coudroy de Lauréal, capitaine de zouaves, a été tué en Crimée à la bataille de l'Alma. - D'azur, à l'épée en pal d'argent, la garde et la poignée d'or; au chef d'or, chargé d'un soleil de gueules.
CROSNIER - 8 juillet 1766. Jean-Michel Crosnier de Monterfil et Jean-Louis Crosnier de Belaitre appartenaient à une famille dont les titres avaient déjà été enregistrés à la Martinique en janvier 1755, et dont un autre rejeton produisit aussi ses titres le 11 janvier 1771. Originaire de Bretagne, elle avait passé aux réformations de 1437 et 1513, et avait été maintenue par arrêt du conseil et par lettres patentes du 12 novembre 1757. - D'or, au croc de batelier de sable.
DAGNEAUX DE DOUVILLE - 12 septembre 1772 et 15 novembre 1775. Un rejeton de cette famille, originaire de Normandie, avait déjà fait enregistrer ses titres à Québec. René Dagneaux de Douville les produisit de nouveau le 14 juillet 1784 à la Guadeloupe. - D'azur, à trois agneaux d'argent.
DAMPIERRE (DE) - Pierre, chevalier, seigneur de Sainte-Agathe et de Millancourt, 9 novembre 1767. Ses ancêtres avaient été maintenus en Picardie le 15 janvier 1700. Les titres de cette famille avaient été déjà enregistrés à la Martinique le 9 novembre 1728. - D'argent, à trois losanges de sable.
DEFRODOT-DUPLANTYS - Louis-Auguste, écuyer, lieutenant de vaisseau, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, 6 novembre 1823. Enregistrement des lettres de confirmation de noblesse données à Paris, le 5 juillet 1823. Sa famille était originaire de Bretagne. - D'argent, au chiffre 4 de gueules, accompagné en pointe de deux croissants affrontés du même.
DESHAYES - Robert, 5 septembre 1775. Il était originaire de Honfleur, capitaine des milices de la Guadeloupe, député de cette île près du bureau du commerce. - D'azur, à la tour donjonnée d'argent, maçonnée de sable, sur une terrasse d'argent, mouvante de la pointe de l'écu, et entourée de hayes de sinople ; au chef de gueules, chargé de deux épées d'argent, passées en sautoir.
DESMERLIERS - 6 mai 1768. La famille du sieur Desmerliers, écuyer, seigneur de Longueville, chevalier de Saint-Louis, avait été maintenue au rôle des nobles de la sénéchaussée de Nantes, par arrêt du 6 mars 1671. - D'argent, à trois merlettes de sable.
DESSAILLANTS - François, écuyer, 5 novembre 1732. Sa famille, originaire d'Espagne, avait donné successivement quatre grands prévôts de la maréchaussée de Provence, et avait été maintenue dans sa noblesse par jugement rendu à Aix le 26 novembre 1668. - D'azur, à un lion d'or et à la fasce de sable brochant sut le tout.
DESVARRIEUX - Melchior, 8 novembre 1777. Lettres de provision de secrétaire en la chancellerie près le parlement de Bretagne.
DESVERGERS - Écuyer, seigneur de Sannois, 7 mai 1768. La souche de sa maison, maintenue dans sa noblesse par le conseil d'État, le 23 septembre 1666, forma les branches de Sannois, d'Auroy et de Mauperthuis. Ses titres avaient été déjà enregistrés à la Martinique le 9 juillet 1710. - D'azur, à la bande d'or.
DUBOIS - 4 mars 1788. Cette famille, qui existe encore à la Guadeloupe, a formé plusieurs branches sous les noms de Dubois de Boisjoli, Dubois de la Sausaye, etc. Elle avait été maintenue par Caumartin, intendant de Champagne, en janvier 1668, sur titres remontant à 1516.
DUMOULIER DE LACOMBE - 22 novembre 1766.
FILASSIER DE RICHEBOIS - Louis-Benjamin, capitaine au Lamentin, 2 mai 1780. - Fascé d'argent et d'azur, l'argent chargé de six merlettes de sable, posées 3, 2 et 1.
FILASSIER DE SAINT-GERMAIN - Louis, 2 mai 1780. - Fascé d'argent et d'azur, l'argent chargé de six merlettes de sable, posées 3, 2 et 1.
FOUGÈRES (DE) - François-Joseph, 13 janvier 1774. Sa famille, originaire d'Auvergne, avait été maintenue par arrêt du 30 juin 1667. - D'azur, à la bande d'argent, chargée de trois roses de gueules.
FRESCHE DE LA VILLORION (DU) - Étienne-Augustin, 14 janvier 1774. Sa famille, originaire de Bretagne, avait passé aux plus anciennes réformations. - D'argent, à trois lapins de sable.
GALARD DE BÉARN (DE) - Pierre et Georges, 14 novembre 1770. Pour cette maison, voyez l'Annuaire de 1855, page 399.
GALGNERON - La souche de la famille Gaigneron, transplantée aux Antilles, a formé plusieurs branches qui ont porté les surnoms de Jolimont, des Mornays, des Ravinières, de Marolles, etc. Joseph Gaigneron-Jolimont, capitaine de cavalerie, épousa Augustine Papin du Pont, dont il eut: 1° Joseph-Charles Gaigneron de Marolles, marié le 20 juillet 1772 à Louise-Elisabeth des Vergers de Maupertuis; 2° Nicolas-Christian Gaigneron-Jolimont, marié en 1773 à Françoise Papin des Barrières, sa cousine, fille de François, capitaine de cavalerie, et de Marie Giraud d'Orsolle; 3° Philippe Gaigneron-Jolimont des Marais, qui épousa le 13 février 1776 Rose-Camille Platelet de la Grange, fille de Jean-Charles Platelet de la Thuilerie. Charles-Edouard Gaigneron, vicomte de Marolles, a épousé Marie-Caroline Juteau, et leur fille s'est mariée, le 4 juillet 1869, avec le marquis de Piolenc. - D'argent, au chevron d'azur, accompagné de trois têtes de coq, arrachées, barbées et crêtées de gueules.
GAUTIER - Jean-Baptiste, 4 mai 1778. Lettres de noblesse accordées à ce négociant, établi à la Guadeloupe. - De sinople, à trois coqs d'or, crêtés et barbés de gueules, posés un et deux.
GILBERT DE VOISINS - Pierre, 3 novembre 1733. Sa famille a donné des conseillers au parlement de Paris et des officiers supérieurs. Pierre-François Gilbert de Voisins, commandant, pour le roi, de l'île Grande-Terre, à la Guadeloupe, créé comte de Lohéac en juin 1710, mourut le 17 juillet 1733. Pierre Gilbert de Voisins, son fils aîné, lieutenant du roi au gouvernement général de la Martinique, mourut sans postérité en 1768. - D'azur, à la croix engreslée d'argent, cantonnée de quatre croissants montants d'or.
GIRAUD DE LA CHARBONNIÈRE - René-Robert et Jean-Pierre, 15 novembre 1775. Les titres de leur famille avaient déjà été enregistrés à la Martinique le 5 novembre 1714.
GUILLAUME OU GUILHAUME DE ROCHEBRUNE (DE) - Joseph, 17 mars 1786. Sa famille, originaire du Limousin, maintenue par arrêt du 8 janvier 1701, s'est éteinte, dans les mâles, à la Guadeloupe. Alliances : Houe de Richebois, Coudroy de Lauréal, le Mercier, de Pombiray, Levassor de la Chardonnière, Vipart d'Engerville, etc. - Écartelé : aux 1 et 4, d'azur, à un chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'argent et en pointe d'un croissant du même; aux 2 et 3, contre-écartelés : d'azur, à trois fasces d'or, et de gueules, à trois chevrons d'or.
GUION DE GEYS DE PAMPELONNE - 9 janvier 1778. Pour cette famille, voyez l'Annuaire de 1858, page 215.
GUYON - A cette famille, originaire du Poitou et maintenue par arrêt du Conseil d'Etat le 2 mai 1715, appartenait Pierre Guyon, seigneur de la Roche-Guyon, né à Sainte-Blandine, petit-fils de Pierre Guyon, conseiller du Roi, maire et échevin de la ville de Poitiers en 1636. Il passa en 1689 aux Antilles, et se maria en 1696 avec Marie-Anne de Sainte Marthe, au Fort-Royal (Martinique). Lieutenant de roi à la Grenade, puis à la Guadeloupe, il eut de son union un fils, enseigne de vaisseau, mort en 1727, et une fille, Marie-Anne Guyon, femme de Michel du Val, capitaine de cavalerie. D'une autre branche était issu Louis-Charles Guyon, seigneur de la Chevallerie, page de la grande écurie en 1679, gouverneur de Pont-Saint-Esprit en 1714, puis colonel au régiment du Roi. - D'argent, au cerf de sable; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
HOUDAN - Jacques, 4 janvier 1790. Lettres de provision de secrétaire du roi.
HOUEL - Le nom de Houel ou Hoel semble donner une origine bretonne à cette famille, qui habitait la Normandie avant d'être allée s'établir à la Guadeloupe, où elle a formé plusieurs branches. L'une d'elles, qui possédait la terre de la Pommeraye, s'est éteinte pendant l'émigration. Une autre, issue de Gilles Houel, avocat au bailliage de Thorigny, père de Charles Houel, juge Garde de la monnaie de Caen en 1701, est aujourd'hui représentée par Ephrem Houel du Hamel, inspecteur général des haras, en instance depuis plusieurs années pour relever le titre de baron. La troisième est celle qui a passé à la Guadeloupe, où elle obtint l'érection du marquisat d'Houelbourg et du fief d'Arnouville. Pierre Houel, dit du Parquet, maria sa fille à François de Senneterre, marquis de Brinon, et Vincent Houel, son cousin, passa à la Martinique, où il fit enregistrer ses titres par le Conseil supérieur. Marie-Anne-Elisabeth Boivin, veuve d'Augustin Lecointre de Berville, capitaine de milices, avait acheté le marquisat d'Houelbourg à François-Henri-Louis Houel, chevalier, marquis de Langeay et d'Houelbourg, et à Elisabeth-Ursule Houel, femme de Jean-François Bernard, chevalier, marquis de Montebize, le 26 août 1703. Ce marquisat avait été érigé par lettres patentes du mois d'août 1706. - Palé d'or et d'azur de six pièces
HURAULT DE GONDRECOURT - Robert et Charles, 9 septembre 1769. Leur maison, issue de Jean Hurault de Ligny, réhabilité par René de Lorraine, roi de Sicile, le 22 février 1503, a donné plusieurs chevaliers de Saint-Louis. Les titres de François Hurault, écuyer, sieur de Manoncourt avaient été déjà enregistrés, le 5 février 1685, à la Martinique. - D'argent, au lion de sable, armé et lampassé d'or, chargé sur l'estomac d'une croix potencée du même; à la bordure dentelée de gueules et billetée d'argent.
LA MARCHE - 6 mars 1789. Originaire de Bretagne, la famille de la Marche avait passé aux plus anciennes réformations de cette province, et avait été maintenue le 4 décembre 1670 comme issue d'ancienne extraction. - De gueules, au chef d'argent.
LA MONTAGNE (DE) - Vincent, 3 septembre 1770. Sa maison a fourni plusieurs conseillers au parlement de Bordeaux.
LE MERCIER DE MAISONCELLE - 6 septembre 1734. Des lettres de noblesse furent délivrées à Louis le Mercier de Maisoncelle, chevalier de Saint-Louis, commandant de l'île Grande-Terre. La souche de sa famille s'est divisée en plusieurs branches, sous les noms de : le Mercier de Vermont, de Richemont, de la Clertière, de Beausoleil, de Pombiray. - D'azur, à un chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles d'or, et en pointe d'un coeur du même.
LE PAULMIER DE CASTELETZ - 12 juillet 1768. Famille issue de Nicolas le Paulmier de Casteletz, anobli en juillet 1639, et maintenue par jugement de Barrin de la Galissonnière le 20 novembre 1668. - D'azur, à trois palmes d'or.
LE PREVOST DUQUESNEL - Jean-Baptiste, chevalier, capitaine des frégates du roi, chevalier de Saint-Louis, 17 novembre 1766. - D'azur, à un chevron d'argent, accompagné en chef de deux coquilles d'or, et en pointe d'une hure d'argent.
LE ROI DE LA POTHERIE - 4 septembre 1769. Il était seigneur en partie de Saindous, au Canada, et de la Touche, en Touraine, chevalier de Saint-Louis, ancien lieutenant du roi à la Guadeloupe, commandant la Basse-Terre. Sa famille s'est alliée de nos jours à celle de la Rochefoucauld. - D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois ombres de soleil à huit rais du même.
LE ROI DE LA POTHERIE - La seigneurie de Chalain, qui avait été érigée en comté en 1657 en faveur de Christophe Fouquet, président au parlement de Bretagne, fut l'objet d'une nouvelle érection au même titre, sous la dénomination de la Potherie, par lettres du mois de septembre 1748, en faveur d'Urbain le Roy, seigneur de la Potherie, ancien officier d'infanterie au régiment de Piémont. Sa famille, alliée à celles de Boislève, Lantivy, le Prestre, la Rochefoucauld, etc., a possédé en France les fiefs de la Touche, de la Potherie, de Bacqueville, et au Canada celui de Saintours, qu'une faute typographique avait fait appeler Saindous dans l'Annuaire de 1866 (page 423).
LEBLANC - 4 janvier 1740. Des lettres de noblesse furent accordées ledit jour à plusieurs membres de la famille Leblanc, originaire du Languedoc.
LENOIR DE CARLAN - Cette famille de Bretagne, encore existante à la Guadeloupe, avait obtenu le 3 mars 1788 un arrêt du Conseil supérieur, qui lui accordait un délai d'un an pour faire venir ses titres de noblesse et pour les faire enregistrer. Il est à croire que les événements de 1789 ont empêché de donner suite à cette instance. La maison le Noir de Carlan est très-ancienne, elle a passé aux diverses réformations de Bretagne et a possédé les terres de Craffaut, de Kermoran, de la Villesalmon, de Kerglas, de la Villepierre, de Quéféron, etc. - D'azur, à trois chevrons d'or; au franc-quartier de gueules, chargé d'une fleur de lis d'argent.
LÉOTARD (DE) - Pierre, de la Calvie, 8 janvier 1817. Enregistrement de lettres de reconnaissance de noblesse, données en octobre 1784 à Pierre, chevalier de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment de Beauvaisis, d'une famille originaire de Guyenne. - D'or, à un cerf passant de sable; au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'argent.
L'HOSTE DE SÉLORGE - 15 mai 1766. Cette famille avait été maintenue dans la personne de Claude l'Hoste, écuyer, seigneur de Vilaines, lieutenant général au bailliage de Montargis en Gâtinais. - D'or, à une tête de griffon d'argent.
LUCHET (DE) - Bernard, 7 janvier 1816, originaire de la sénéchaussée de Bigorre, au royaume de Navarre, fit enregistrer les preuves faites devant d'Hozier par Judith-Eléonore de Bernard de Luchet, pour être admise à la maison royale de Saint-Cyr, le 13 octobre 1773. - D'or, à trois cors de chasse de gueules.
MAHIEL (DE) - Charles-Louis, 12 septembre 1770. Sa famille, originaire de Normandie, avait été maintenue par l'intendant de Rouen, le 15 janvier 1667. - D'argent, à trois roses de gueules.
MARRE - Jean-Baptiste-Gabriel, 4 juillet 1786. Lettres de noblesse. - De gueules, à une épée d'argent, surmontée de trois étoiles d'or, rangées en chef.
MAURET (DE) - Joseph-Bernard, 5 novembre 1774. La souche de cette famille, dont était Pierre de Mauret, seigneur de la Faurie, capitoul de Toulouse en 1713, a formé les branches de Nolivier, de Monpitole, de Pourville, etc. - D'argent, à trois têtes de maure de sable; au chef d'azur, chargé d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles du même.
MERCIER - Antoine, 7 septembre 1779. Il était ancien avocat et doyen des notaires. - D'hermine, à une bande d'azur.
MONTAGU (DE) - Marc, 6 novembre 1733. Sa famille, originaire de Normandie, avait formé deux branches: 1° celle des marquis d'O, barons d'Aunou-le-Faucon, qui avait été maintenue dans la noblesse le 3 avril 1667, et qui avait donné plusieurs conseillers au parlement de Rouen, et un capitaine des vaisseaux du roi; 2° celle dont était issu Marc de Montagu, et qui avait été maintenue le 7 décembre 1667, par jugement de Barin de la Galissonnière. - De sable, à trois mains dextres appaumées d'argent. La branche de Marc y ajoutait: un chef d'or, chargé de trois losanges de gueules.
MONTDOR - Louis, 18 mars 1768. Issu d'une ancienne famille du Lyonnais, maintenue dans sa noblesse le 21 janvier 1668, il fournit un supplément de ses titres au conseil souverain le 12 mars 1774. - D'hermine, à la bande de gueules.
NADAUD DU TREIL - Charles-François-Emmanuel, ancien gouverneur de l'Ile, 8 novembre 1773. Il avait obtenu des lettres de noblesse militaire. - De gueules, au sautoir d'argent, cantonné de quatre étoiles d'or.
PELLETIER (DE) - Le chevalier Antoine, 14 mars 1769. Il était fils d'un lieutenant général des armées du roi et originaire de Normandie.
PETIT DE VIEVIGNE (alias TAUPIN) - 9 novembre 1786. Sa famille, originaire de Bourgogne, et connue par titres depuis l'an 1353, avait été maintenue le 18 mars 1669. - D'azur, au lion d'or, lampassé de gueules.
PINEL DU MANOIR - De la Pallun, de Saint-Martin, etc., 6 septembre 1775. Ils étaient issus d'une famille originaire de Guienne. - D'argent, à un pin de sinople.
PLUVIERS (DE) - 11 mai 1779. Les sieurs de Pluviers, qui firent enregistrer leurs titres, étaient d'une famille du Languedoc, maintenue le 15 janvier 1671. Elle s'est éteinte, dans les mâles, à la Guadeloupe.
POULPIQUET - Cette famille, originaire de Bretagne et maintenue à la réformation de 1668, est connue depuis Guyomarc'h Poulpiquet, dont la femme, Marie, dame du Halgoet, lui apporta la terre de ce nom. Leur fils Bernard, vivant au milieu du quinzième siècle, épousa: 1° Jeanne de Touronce, dont sont issues les branches du Halgoet et de Brescanvel; 2° Marie Derrien, dont les seigneurs de Kermen et de Coetlez. Elles ont aussi possédé les fiefs de Coëtédern, de Locmaria, de Kerangroaz, de Lannouan, de la Villeroche, de la Chevronnière, de la Varenne, de Kermen, de Kerliviry, de Kerimel, de Kerbudan, etc. On compte au nombre de ses rejetons un président aux comptes en 1654, deux pages du roi en 1727 et 1771; un docteur en Sorbonne, évêque de Cornouailles, 1823-1840. - D'azur, à trois pallerons (alias pies de mer) d'argent, becquées et membrées de gueules. Devise: DE PEU ASSEZ.
POYEN - Jean, ancien commandant du quartier de la Capesterre, lettres de noblesse le 3 juillet 1770. On trouve deux actes de foi et hommage de lui pour le marquisat de Sainte-Marie en 1766 et en 1777. - De gueules, au paon d'argent, passant sur une terrasse de sinople; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
PRÉAUX (DE) - Marc-Antoine-Robert, Pierre-Antoine, Nicolas-Médéric et Jean-Claude, 9 janvier 1788. Ils avaient servi comme volontaires au siège de la Guadeloupe en 1759, et avaient obtenu, le 10 mai 1785, arrêt, qui constatait qu'ils n'avaient point dérogé. Leur famille avait été maintenue par Colbert le 7 décembre 1671. - D'argent, au chef de sable; au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout.
PREVOST DE TOUCHIMBERT - Jean-Gabriel, 13 novembre 1787. Voyez l'Annuaire de la noblesse de 1844, page 284.
RETZ (DE) - Antoine, 11 juillet 1775. Sa famille, originaire du Gévaudan, a été maintenue par l'intendant du Languedoc, le 3 septembre 1668. - D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles du même, et en pointe d'une épée renversée d'argent.
REYNAL - Jean, écuyer, sieur de Saint-Michel, 5 janvier 1769. Il descendait de Jean Reynal, capitoul de Toulouse, avocat au siége présidial de cette ville. Les titres de sa famille avaient déjà été enregistrés à la Martinique le 8 mai 1713. - D'or, à la bande ondée de gueules, accompagnée de dix glands de sinople.
RICHIER DE LA ROCHELONGCHAMP - Jacques et Philippe, 9 mars 1771. Ils produisirent deux jugements de maintenue rendus l'un à Marennes, le 14 décembre 1703, l'autre à la Rochelle, le 28 février 1670. - D'azur, à l'aigle d'argent, becquée et onglée de gueules, à la bande componée d'or et de gueules.
SAINT-PIERRE (DE) - Les sieurs, 5 mai 1790. Leur famille, originaire du Languedoc, était connue par titres au delà de 1560. - D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois roses du même.
SAVOURNIN - 23 juillet 1765. Une branche de la famille Savournin, originaire de Provence, et maintenue dans sa noblesse le 24 février 1668, se transporta à la Guadeloupe, où elle était connue sous les noms de Savournin d'Antelmy de Lacépède. Elle avait négligé d'y prendre dans les actes la qualité d'écuyer. Sur la production d'un certificat des syndics du corps de la noblesse de Provence du 1er mai 1761, elle obtint des lettres de confirmation. - Parti, au 1 d'azur, à trois coeurs appointés d'or; au 2 d'azur, au tronc écoté, posé en pal, surmonté d'une étoile et accompagné en pointe d'un croissant, le tout d'or.
SENNETERRE OU SAINT-NECTAIRE - Cette souche des plus illustres et des plus anciennes de la noblesse d'Auvergne a formé six branches principales, toutes aujourd'hui éteintes. Le nom de Saint-Nectaire, et par corruption Senneterre, ne vit plus que dans celui d'un village voisin d'Issoire et dans celui d'un chef-lieu de canton qui s'appelait d'abord la Ferté-Nabert, et qui est aujourd'hui la ville de la Ferté-Senneterre ou Saint-Nectaire, la Ferté Saint-Auhin ou Lowendal ou la Ferté Saint-Michel, près d'Orléans. Louis, seigneur de Saint-Nectaire en Auvergne, connétable de cette province, fut père de Bertrand, exécuteur testamentaire du Dauphin Robert, comte de Clermont, en 1296. Casto et Bertrand de Saint-Nectaire, ses fils et petit-fils, furent chanoines de Brioude. Le second mourut au mois de décembre 1298. François, comptour de Saint-Nectaire et seigneur de la Ferté-Nabert, fit ses premières armes au siége de Perpignan en 1542, servit à celui de Metz et au ravitaillement de Marienbourg. Nommé maréchal de camp, il combattit à Dreux, à Jarnac, et fut nommé chevalier des ordres du roi par Henri III en 1583; il mourut en 1596. Son petit-fils, Henri, seigneur de Saint-Nectaire, créé duc et pair de la Ferté en 1665, maréchal de France, mourut en 1681. Il fut père de Henri-François, duc de la Ferté, lieutenant général en 1696, décédé le 1er août 1703. Ce dernier ne laissait que deux filles, mariées, l'une à Gaston de Lévis, marquis de Mirepoix, l'autre à François-Gabriel Thibault, marquis de la Carte. Avec lui s'éteignit la descendance directe du maréchal de la Ferté. Il ne resta plus alors que la branche cadette, dite de Brinon, issue de Jacques de Saint-Nectaire, baron de Grolière, frère puîné de François, chevalier des ordres du roi. Le Père Anselme a donné degré par degré sa filiation jusqu'à Paul de Senneterre, dont le fils, François de Senneterre, épousa Anne Houel, fille de Pierre Houel du Parquet, marquis d'Houelbourg, seigneur d'Arnouville, à la Guadeloupe, et mourut en 1715 sans postérité. C'est lui qui rendit foi et hommage, le 4 novembre 1738, pour le marquisat de Brinon, érigé par lettres patentes du mois de mars de la même année. - D'azur, à cinq fusées d'argent, mises en fasce.
SENTOUT (DE) - Jean-Joseph, 12 septembre 1775. Il était ancien capitaine au régiment de Beauvoisis, et chevalier de Malte, reçu en 1741.
TROGOFF (DE) - César-Jacques, 8 juillet 1775. Il appartenait à une maison de Bretagne encore existante, maintenue d'ancienne extraction en 1669. - D'argent, à trois fasces de gueules.
VAULTIER DE MOYENCOURT (DE) - Charles, Pierre et François, 15 novembre 1772. A cette ancienne famille, du bailliage de Meaux, maintenue par arrêt du conseil d'État, le 17 février 1667, appartenait aussi Alexandre de Vaultier, seigneur de Reuilly, comte de Moyencourt, chevalier de Saint-Louis, capitaine des vaisseaux du roi. - D'azur, au croissant d'argent, à neuf queues d'hermine rangées en orle.
VERNOU DE BONNEUIL (DE) - Charles-Auguste-Victoire et François-Henri, 4 novembre 1774. Voyez, pour cette famille, l'Annuaire de 1848.
VEZIEN DE LAROCHE (DE) - Hilaire, 13 mai 1771. L'enregistrement des titres de noblesse d'Armand-Hilaire de Vézien, écuyer, sieur de Laroche, avait été ordonné, par arrêt du conseil de la Martinique, le 12 septembre 1730.
VIPART (DE) - Gabriel-François, écuyer, seigneur de Neuilly, 7 mars 1725. Ce gentilhomme, qui fit enregistrer ses titres de noblesse par le conseil supérieur de la Guadeloupe, était issu d'une ancienne maison noble de Normandie. Il produisit des lettres de reconnaissance de noblesse, avec anoblissement en tant que besoin, du mois d'août 1656, un jugement de maintenue de M. Barrin de la Galissonnière, en date du 15 février 1669, et un arrêt du conseil supérieur du 4 mars 1683, qu'avait obtenu : François de Vipart, seigneur de Neuilly, son père, qui avait passé à la Guadeloupe à l'occasion de son mariage en 1672 avec Anne le Roy du Mé, fille de Nicolas le Roy du Mé, premier capitaine de l'île de la Grande-Terre. La maison de Vipart avait formé plusieurs branches, entre autres: 1°, celle des seigneurs de Drumare, éteinte au milieu du septième siècle; 2° celle des seigneurs et marquis de Silly, qui s'est éteinte en 1747 dans la maison de Madaillan de Lassay; 3° celle de Morainvilliers, qui existait encore au commencement du siècle dernier; 4° celle de la Vipardière, seigneur de Langlan, de la Houssaye, d'Ypreville en partie et de la Vavassorie-Durand; 5° celle des seigneurs de Neuilly, fixée à la Guadeloupe, où elle s'est alliée aux Houel, le Mercier de Beausoleil, Boyvin, etc. - D'argent, au lion de sable, armé et lampassé de gueules.